Aller au contenu principal

Restauration à thème : des labels pour y voir plus clair

Dissocier les véritables restaurateurs traditionnels de la masse devient un enjeu. L'apparition de labels tente d'y répondre.

D’inspirations totalement différentes, les cuisines japonaises et bretonnes se sont chacune dotées d’un label pour promouvoir l’authenticité de certains établissements. En Bretagne, le comité régional du tourisme a lancé le label « Crêperies gourmandes », qui compte pour l’instant 38 lauréats (sur 1 600 crêperies bretonnes). « L’objectif est de faire valoir les différences avec les autres professionnels de la restauration et de montrer que la Bretagne peut être attractive et compétitive, notamment grâce au savoir-faire de nos crêpiers », explique Georgette Bréard, présidente du CRT. Pour se voir attribuer le label, une crêperie doit proposer un menu composé d’au moins 75 % de crêpes et galettes faites sur place, doit être ouverte au moins huit mois sur douze et son chef doit disposer d’une « solide connaissance des produits locaux et régionaux » et d’une sérieuse formation de crêpier. Pour assurer la conformité au label, chaque crêperie est au préalable auditée par un organisme indépendant, qui effectue des visites incognito. Cette démarche dont le but est de récompenser le savoir-faire a un équivalent dans la cuisine japonaise, géré par un comité d’évaluation créé il y a quelques mois.

Composé de membres français et japonais et soutenu par le Jetro, (organisation japonaise du Commerce extérieur), ce comité appose un label « cuisine japonaise authentique ». Il vient d’ailleurs de faire paraître un guide recensant les 50 adresses labellisées (à Paris et en province), disponible sur www.cecj.fr.

Un label « qualité Asie »

L’été dernier, le directeur général du Jetro indiquait la reconversion de nombreux restaurants asiatiques en restaurants de sushis ou yakitoris (brochettes) et, à l’inverse, la diminution du nombre de restaurants authentiquement japonais du fait de cette concurrence (majoritairement chinoise, ndlr). Cette situation a justifié la mise en place d’un cahier des charges. Le chef cuisinier doit par exemple posséder le diplôme de cuisiner japonais, le certificat de fin de stage au Japon ou justifier d’une longue activité en France. En matière alimentaire, le riz, les condiments et les alcools doivent provenir du Japon « ou être de qualité équivalente aux produits japonais » précise le document d’évaluation qui compte 18 points. La démarche de labellisation n’est pas facturée aux restaurants. Plus globalement, le problème d’authenticité se pose pour les cuisines exotiques, le consommateur étant parfois en proie à des inquiétudes concernant l’hygiène des restaurants et des aliments.

Fin 2005, l’Union des cafés, hôtels et restaurants asiatiques s’était d’ailleurs créée et avait lancé dans la foulée un label « qualité Asie », pour redonner un peu de crédibilité au secteur. Mais depuis cette période, le label n’a plus donné signe de vie.

Rédaction Réussir

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio