Restauration : les temps sont durs!
Le temps n’est pas au beau fixe pour les restaurateurs et les cafetiers. D’après un baromètre Fiducial-Ifop qui vient de paraître, seuls 20 % des patrons de petites entreprises du secteur sont optimistes sur l’avenir de leur activité. Un moral en berne qui s’explique par des difficultés récurrentes mais aussi par un contexte tendu.
En quelques mois, la profession a en effet dû affronter deux déconvenues : l’annonce d’une prochaine interdiction du tabac dans tous les lieux publics et l’annulation par le conseil d’État de l’accord sur les 39 heures.
Sur le marché de la restauration commerciale, le secteur café-bar-brasserie connaît depuis longtemps une baisse d’activité. Entre 2004 et 2005, le chiffre d’affaires a encore décru de 3 % (source Gira Sic conseil 2005) et la nouvelle législation annoncée sur le tabac a fait l’effet d’une bombe ! 61 % des patrons de petites entreprises se disent inquiets à ce sujet et rares sont ceux qui y voient une opportunité pour leur établissement. En première ligne sur le dossier, les débitants de tabac manifestaient lundi pour obtenir un geste du gouvernement.
Snacking haut de gamme
Moins sensibles sur la question, les restaurateurs craignent néanmoins une perte de clientèle mais misent sur l’innovation et les nouvelles tendances pour maintenir leur chiffre d’affaires. On parle beaucoup du snacking haut de gamme pour relancer la restauration traditionnelle et reprendre des parts de marchés à la restauration rapide sur les repas à moins de 10 euros. La tendance occupe d’ailleurs une large place sur le salon Equip’Hotel qui ouvrait ses portes dimanche 5 novembre.
Autres grands axes d’innovation, l’ergonomie et la mécanisation pour améliorer les conditions de travail des employés et réduire les charges. Globalement, la restauration commerciale française est stable en chiffre d’affaires – autour de 57 milliards d’euros en 2005. Le constat cache cependant une grande variété de situations, avec la bonne santé de la restauration rapide ou gastronomique, tandis que la restauration traditionnelle stagne et les cafés, bars et brasserie perdent du terrain.