Restauration : La Pataterie se développe
Le concept de restauration franchisée La Pataterie, inventé par deux entrepreneurs limougeauds au début de l’an 2000, séduit les investisseurs. Le réseau, fort d’une vingtaine d’unités, devrait en recenser dix de plus en 2007, avec pour objectif d’arriver à 75 à l’horizon 2012. Lancée sans se prendre au sérieux il y a sept ans, l’idée – en gestation depuis 1996 – repose sur un produit d’appel, la pomme de terre, servie dans un décor rustique ressemblant à une ferme des années 50. Pour Jean-Christophe Pailleux, l’un de ses concepteurs, il s’agit « de recevoir comme un paysan, sur une table de paysan, en proposant des produits de paysan... », ce qui correspond de plus en plus à l’attente d’une clientèle friande de retour aux sources et de cuisines authentiques.
Des prospections au Maroc et au Canada
A La Pataterie, on sert des patates, rondes et charnues (530 grammes minimum) agrémentées de lard, de crème fraîche, accompagnées de viandes, de charcuteries et de fromage. Alentour, le cadre est à l’avenant, entre vieux tracteur rouillé, mangeoires pleines d’un capharnaüm fleurant la campagne, entre vieilles photos jaunies et brocs percés. Ces objets proviennent d’un brocanteur de Bellac (Haute-Vienne) en cheville avec le dirigeant de la société éponyme, chargé de fournir les établissements existants. Ticket moyen : moins de 20 euros.
Pour afficher l’enseigne, il faut débourser 30 000 euros de droits d’entrée, investir 350 000 euros dans la structure, et embaucher une dizaine de salariés. Mais le retour sur investissement est immédiat – entre 7 et 10% dès la première année – pour un chiffre d’affaires moyen de 804 000 euros. Jean-Christophe Pailleux, qui a installé son siège social à Limoges, ouvre cette année des Patateries à Toulon, Bourges, Hénin-Beaumont, Calais, Saint-Nazaire, Saint-Etienne, Villeneuve-d’Asq, Nancy et Forbach. Il envisage de boucler son tour de France vers 2012, en escomptant 75 unités au total et compte bien s’attaquer à l’étranger. Protégé par un brevet et un nom déposé, il prospecte actuellement sur l’Europe, le Maroc et le Canada.
« La formule est gagnante parce qu’elle plaît à tout le monde, clients ou investisseurs, confie Jean-Christophe Pailleux. Tout le monde aime la pomme de terre, surtout lorsqu’elle est présentée en toute simplicité, dans une ambiance conviviale. »