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Restaurants chinois : une image à redorer

Avec la création d’un syndicat et d’un label qualité, la restauration asiatique tente de remonter la pente.

Depuis la diffusion voilà un an d’un reportage du magazine Envoyé Spécial sur les conditions d’hygiène, les restaurants asiatiques et plus particulièrement chinois ont accusé le coup. Pour se sortir de cette situation périlleuse qui a frappé les ventes, un syndicat de la restauration asiatique vient de se créer, une première dans le secteur. L’UCHRA (Union des cafés, hôtels et restaurants asiatiques) a été mise sur pieds en partenariat avec l’UPIH (Union patronale de l’industrie hôtelière d’Ile de France). Ce regroupement va chercher à amener un peu d’ordre dans le milieu de la restauration, qui est allé de mal en pis depuis la saisie de dizaines de tonnes de produits avariés il y a un an, et la découverte médiatique des «appartements raviolis», lieu de fabrication de diverses spécialités asiatiques dans des conditions sanitaires à faire pâlir les inspecteurs de la DSV, DGCCRF et DGAL.

Les conséquences du reportage : des ventes en chute libre, de 20 à 30 % selon les chiffres fournis par Ling Kuan Tso, le président de l’UCHRA. Sur la région parisienne, qui regroupe environ 5 000 établissements de restauration asiatique, entre 5 % et 10 % d’entre eux ont été contraints de fermer boutique suite à la désaffection de la clientèle. Acheteurs de matière première ou transformée auprès de leurs propres filières, certains restaurateurs asiatiques fonctionnent dans « l’illégalité et l’autarcie», indique une note qui provient des... Renseignements Généraux. Les industriels français ou étrangers (Took Took, Suzi-Wan) qui fabriquent nems, rouleaux de printemps ou autres spécialités asiatiques les écoulent dans les réseaux de distribution grand public, mais la RHF reste un terrain difficile d’accès. Pour tordre le cou à ces pratiques et à la suspicion, le tout nouveau syndicat s’apprête à lancer un label « qualité Asie », une idée dans les cartons depuis longtemps mais qui pourrait redonner un peu de crédibilité au secteur. Un premier pas vers plus de transparence, d’un coût cependant élevé (plus de 600 euros), qui se cumule avec la cotisation syndicale (variable selon le nombre d’employés, de 150 à 700 euros/an). Ce label ne pourrait être réservé qu’aux plus aisés des restaurateurs. Axé principalement « sur l’hygiène et la qualité», il s’appuiera sur une société d’audit indépendante. Agé de quelques jours seulement, l’UCHRA ne prévoit pas de bilan chiffré de son label avant la fin 2006, en espérant un redémarrage des ventes. Fait du hasard ou non, près d’un an après la prise d’antenne dévastatrice, Envoyé Spécial a fait l’éloge, dans un de ses derniers reportages, du sushi.

Rédaction Réussir

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