Reprise en douceur des marchés
Notre dernière chronique date d'avant les fêtes de fin d'année, mais les marchés céréaliers n'ont pas subi, entre temps, de bou-leversements. En ce début de deuxième semaine de janvier, on assiste donc à une réouverture normale des marchés à terme dont l'agenda a été perturbé par les fermetures successives dues aux jours fériés. Au niveau français, les organismes stockeurs rouvrent tout juste leurs portes et les échanges constituent plus des reprises de contacts que des conclusions d'affaires. Cette reprise s'effectue d'autant plus en douceur que les opérateurs sont maintenant dans l'attente du rapport de l'USDA à paraître ce 10 janvier.
Durant cette trêve des confiseurs, les prix des céréales sur les marchés mondiaux se sont révélés relativement peu volatils. Même si le « Weather market », avec notamment la succession de nouvelles contradictoires sur la situation des cultures en Amérique du Sud, a soufflé le chaud et le froid sur les places américaines, avec des répercussions modérées sur le marché à terme européen, Euronext. Le froid qui s'est abattu sur certaines régions des États-Unis suscite quelques interrogations quant à ses conséquences sur les semis d'hiver outre-Atlantique. En fait, les craintes sont limitées, parce que les températures polaires n'ont que peu concerné les grandes zones de production par ailleurs protégées par une couverture neigeuse importante. Parmi les autres facteurs de fluctuations des prix sur les marchés à terme, figurent les aléas des exportations de maïs américain vers la Chine, provoqués par les refus successifs de bateaux pour cause de traces d'OGM non reconnus. Mais la conjoncture céréalière mondiale reste dominée par la très grosse activité internationale, particulièrement en blé, une activité dont bénéficie l'origine France qui vient de participer à hauteur de 180000 tonnes au dernier appel d'offres égyptien et qui continue d'approvisionner majoritairement l'Algérie.
L'activité portuaire soutient les prixLes chargements de blé dans les ports se sont poursuivis sur un bon rythme avec des destinations diversifiées (Maroc, Tunisie, Syrie…). Cette activité soutient les prix et en ce début de 2e semaine de janvier, Euronext a ouvert sur une légère note de fermeté, y compris en maïs (dont la collecte, en France, s'achève enfin) bien que la compétitivité de l'origine France se réduise de plus en plus avec un écart de prix considérable par rapport au maïs ukrainien. Les cotations de gré à gré n'ont guère évolué depuis trois semaines : blé 202 € rendu Rouen, orge 167 €, maïs 180 € fob Rhin.