Repli limité par une importante activité export
La France n’a pas participé à l’appel d’offre égyptien, les Russes que l’on guettait, non plus. C’est la Roumanie qui en a enlevé la plus grosse partie avec 120 000 t, aidée par la dévaluation de sa monnaie, l’Ukraine étant retenue pour 50 000 t. La Roumanie consolide ainsi sa première place de fournisseur du GASC égyptien depuis le début de la campagne. Néanmoins, le blé européen, dans son ensemble reste très compétitif, avec un euro à moins de 1,24 $. Les délivrances de certificats d’exportation pour la période du 26/11au 2/12 ont atteint 729 500 t contre 572 800 t l’an dernier à la même date, ce qui porte le total des tirages depuis le début de la campagne à 12,75 Mt, presque 1 Mt de plus qu’il y a un an. Les chargements sont conséquents, 161 000 t à Rouen du 27/11 au 3/12 et 105 000 t à La Pallice. Depuis le début de la semaine, les cours ont effectué un repli sur les marchés à terme qui n’entame que partiellement les gains antérieurs. Des craintes atténuées en ce qui concerne la vague de froid en Russie et des prises de bénéfices expliquent ce repli, plus considéré comme une consolidation que comme un renversement de tendance. Le marché physique s’est aligné sur cette détente, mais se tient encore à 182 €, rendu Rouen, le plus haut niveau de la campagne. L’orge fourragère a concédé un tassement de l’ordre de 2 € à 170 €, rendu Rouen mais l’activité portuaire reste importante. Le maïs s’affiche en légère baisse mais les grosses prises de certificats d’importation, cette semaine (452 300 t) confirment la menace d’une reprise de la concurrence ukrainienne.