Rentrée correcte, avenir incertain
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Les promotions de janvier se terminent. La semaine dernière, les professionnels jugeaient les volumes écoulés tout à fait satisfaisants, mais regrettaient les très bas prix affichés chez certains distributeurs. Si le lancement des soldes a atténué l'impact de ces mises en avant, les volumes écoulés n'en ont pas moins été corrects, au dire des industriels. Hors promotion, le commerce était calme mais régulier pour la période, voire un peu plus tonique en poitrine, avec le Nouvel An chinois à la fin du mois. Ce début d'année plutôt satisfaisant en volumes ne doit pas masquer la réalité commerciale des industriels : 2013 a été une nouvelle année de pertes et 2014 pourrait être tout aussi difficile à passer.
Conjuguer avec la baisse de l'offreD'après FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats de porc frais ont reculé de 0,9 % sur les onze premiers mois de 2013 comparés à 2012. En parallèle, après un début d'année des plus moroses, l'export s'est ressaisi en volume (+9 % au second trimestre et +10 % entre juillet et octobre selon l'Institut du porc), mais s'est dégradé en valeur, estime-t-on au Syndicat national des industriels de la viande (Sniv-Sncp). Mais plus que le manque de tonus de la demande, « l'enjeu pour l'abattage aujourd'hui est la gestion de la décroissance de la production », juge Paul Rouche, directeur délégué du Sniv-Sncp. Celle-ci, observée en 2012 (activité Uniporc en baisse de 2,02 %) s'est confirmée l'an dernier (-2,6 %) et semble en mesure de se prolonger en 2014, avance-t-on au Sniv-Sncp. Or, si la baisse se poursuit au même rythme, c'est un nouvel outil qui pourrait être mis à mal.