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Renmans: de nouvelles boucheries en prévision

Après une année en demi-teinte, le groupe d’Henri Renmans envisage de nouveau de s’étendre.

Il n’en dit guère plus, ni quand, ni combien, ni où… Mais la volonté est affichée. Le groupe belge Renmans réfléchit très sérieusement à ouvrir de nouvelles boucheries dans les mois qui viennent, en France mais aussi dans d’autres pays européens. « Dans le passé, nous avions déjà tenté ce genre d’expérience, en allant plus loin de nos bases, mais nous n’avions pas su le faire correctement à l’époque. Nous sommes plus mûrs aujourd’hui pour mener à bien ces ouvertures nouvelles que nous envisageons.» À la tête d’un réseau de plus de 300 boucheries dont 63 en France sous l’enseigne Henri Boucher, patiemment construit dans le sillage du hard discounter Aldi, le groupe a pourtant frôlé la correctionnelle l’année dernière en dépit d’un chiffre d’affaire record de 342 millions d’euros. « Les cours ont flambé l’an dernier, cela a très fortement réduit notre rentabilité, la pire que nous ayons connu depuis le début de notre histoire dans les années 80» témoigne le P-dg, Henri Renmans.

Les prix vont monter

Conséquence, les prix au détail vont augmenter dans les semaines à venir de façon à restaurer la rentabilité du groupe qui emploie près de 3 000 salariés. « Cette augmentation ne devrait pas poser de problèmes » estime, confiant, le P-dg, «nous voyons dans nos magasins les ventes de viande augmenter, et c’est notamment la viande la plus chère, la viande de veau, qui progresse le plus.» Plus globalement, il lui semble ressentir un frémissement du marché, « une augmentation légère, une reprise de la consommation de viande, puisque nos volumes progressent et que ce n’est pas seulement dû à l’augmentation de la fréquentation dans nos magasins.» Un sursaut qu’il attribue à une prise de conscience des consommateurs de la nécessité de bien manger, ou au moins aux questions qu’ils se poseraient sur leurs habitudes alimentaires. Une remontée également obtenue grâce au travail de réassurance menée depuis les crises de la vache folle par les gouvernements autour de la viande bovine.

Venu dans le Sud-Ouest la semaine dernière afin de rencontrer les éleveurs de jeunes bovins blonds qui alimentent, par le biais de contrats avec les coopératives Celpa, Synergie et Expalliance, ses boucheries françaises, Henri Renmans s’est montré soucieux de rassurer des troupes rendues perplexes à la fois par le découplage de la PSBM et par l’éventuelle concurrence de la viande d’Amérique du sud. « Nous sommes attachés à travailler avec des viandes indigènes, Blanc Bleu en Belgique, Blondes en France. La viande étrangère a certainement de la place sur le marché, mais pas dans nos étals. Nous en avons fait la preuve lors de la crise de la dioxine, en Belgique, lorsque nous avons préféré fermer les boucheries dix jours durant plutôt que d’acheter à l’étranger ce dont nous avions besoin.» Le groupe a acheté l’an dernier 5951 têtes dans le Sud-Ouest de la France, soit 115 par semaine.

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