Rendez-vous

> Jean-Pierre Fleury, secrétaire général de la Fédération nationale bovine.
La Fédération nationale bovine (FNB) tiendra son assemblée générale les 5 et 6 février aux Sables-d'Olonne avec en toile de fond « l'avenir de la filière viande française ». Alors que « la filière se porte mal », avec des charges record, mais des volumes de production, de consommation, d'exportation et des prix en baisse, le syndicat entend se montrer particulièrement « offensif », prévient Jean-Pierre Fleury, son secrétaire général. « Il faut sortir de ce repli, 2014 sera une année décisive », affirme-t-il, évoquant la crainte de restructurations dans les abattoirs. Des opportunités seront exprimées à travers des groupes de travail. À l'export, la filière, qui vient de terminer l'écriture de son plan stratégique à l'horizon 2025, doit miser sur les pays tiers, estime la FNB (à travers le vif, la viande et la génétique) et l'appui d'une cellule export unifiée au niveau de l'État. Sur le marché intérieur, la FNB appellera la grande distribution et la restauration collective à jouer le jeu de l'origine France, tout en améliorant l'attractivité des rayons boucheries. Engraissement et maturation des viandes sont nécessaires à cette reconquête, mais la FNB demande aussi une amélioration de la contractualisation avec des caisses de sécurisation contre les aléas. Annoncé le mercredi, Stéphane Le Foll sera « attendu au tournant » sur la prime à la vache allaitante. Le mécanisme proposé actuellement (dégressif dès 40 vaches) « ne va pas du tout » martèle Jean-Pierre Fleury. En ligne de mire également : Bruxelles accusé d'avoir « pour seule ambition d'importer » avec la multiplication d'accords bilatéraux très dangereux pour l'élevage français.