Regain d’intérêt pour les vins français
Alors que les indicateurs du marché sont encore largement à la baisse (-20% sur les vins de la Vallée du Rhône en valeur à fin mars, -10% pour les Bordeaux, -18% pour les vins de pays rouges et rosés), une bonne nouvelle venue de Londres devrait remonter le moral des viticulteurs : «l’image des vins français n’est pas atteinte Outre-Manche et ils restent une référence pour les Anglais». C’est le message que tient à faire passer Philippe de Guénin, directeur de Plantes et Saveurs de France (pôle regroupant l’Oniflhor et l’Onivins), de retour du London wine fair où l’Onivins a tenu un conseil mercredi, histoire de prendre le pouls du premier marché étranger pour les vins français. « En milieu de gamme, on s’est fait détrôner par les Australiens et les Californiens mais les acheteurs anglais ont le sentiment qu’on a les moyens de rebondir», rapporte-t-il des rencontres entre fournisseurs français et opérateurs britanniques. Les Anglais reconnaissent que de gros efforts de qualité ont été faits. Les critiques britanniques, au demeurant très influents, éprouvent un regain d’intérêt pour les vins français et une lassitude pour les vins trop standards du Nouveau monde. Côté français, une meilleure prise en compte du marché et des goûts britanniques (vins plus fruités, plus édulcorés, moins charpentés) a déjà porté ses fruits.
Succès de JP Chenet
Après cinq ans d’efforts, la marque Jean-Pierre Chenet, de la société Grands Chais de France, a enregistré la plus forte progression en Grande-Bretagne (534 000 caisses de 12 bouteilles en plus entre 2004 et 2005). Un exemple mis en avant par l’Onivins qui ajoute que le rebond français à l’export nécessite un regroupement de l’offre, indispensable pour accroître les efforts de promotion. Pour ce faire, l’office devrait réorienter ses aides vers la promotion des actions génériques ou d’actions regroupant 3 ou 4 interprofessions. En outre, 3 M Eur seront affectés cette année à la restructuration des entreprises Fonds de développement de l’aval de la filière et 7 M Eur sont prévus par le plan Forissier pour favoriser les marques et le regroupement des entreprises. Du côté des professionnels, le négoce (Afed et EGV) a annoncé mercredi son intention d’avoir une structure commune.