Réforme Inao : place au contrôle externe
Les délais imposés par le décret d'application de la LOA à l'Institut national de l'origine et de la qualité ont été respectés. La première phase s’est terminée en juin 2007 : la transformation et la reconnaissance en Organismes de Gestion et de Défense (ODG) par l'Inao de l'ensemble des syndicats de défense AOC et groupements des Label Rouge et des IGP.
«Au total ce sont 93% des ODG qui ont été reconnus par l'Institut, a annoncé hier Michel Prugue, Président de l'Institut. Les 7% restants représentent des groupements qui ne produisent plus ou des syndicats dans lesquels il reste d'importants problèmes à régler nécessitant un approfondissement du dossier. Les ODG doivent respecter la démocratie en leur sein». La deuxième phase en cours porte sur le choix de l'organisme certificateur (O.C.) ou de l'organisme d'inspection (O.I.) qui assurera le contrôle externe et qui doit être en place pour le 1 er juillet 2008. Ceci ne représente un changement que pour les AOC, pour lesquelles le système est nouveau, alors que les «Label Rouge» et les «IGP» sont déjà dotés d'un contrôle externe.
Lisibilité et confiance
Pourquoi ces changements : «Lisibilité et confiance pour le consommateur, simplification et valorisation pour les professionnels» ont martelé successivement Michel Prugue, Marion Zalay, Directrice de l'institut et Jean-Charles Arnaud, Président du Comité des AOP laitières, agroalimentaires et forestières. L'ensemble de cette deuxième phase va passer à la fois par les comités concernés pour valider les cahiers des charges, par le Conseil Agrément et Contrôle (CAC) pour la validation des plans de contrôles et par l'agrément des O.C. ou des O.I. Rappelons qu'en présence de non-conformités décelées par un OC, les sanctions sont prises par l'organisme lui-même et dans le cadre d'un O.I. par la direction de l'Inao sur avis du CAC, à partir d'un barême pré établi. La réforme s’avère malgré tout difficile à comprendre par le grand public. L'Inao devra s'efforcer de faire passer, en termes plus clairs, le bien fondé de cette réforme. Sans moyens de communication et avec une stratégie floue en termes de logos à la fois français et européens, cela risque d'être une troisième mi-temps difficile à gérer. Peut-être d'ailleurs la plus délicate.