Réforme de la Pac : 13 % d’aides pour orienter les productions
Au lendemain de deux jours de négociations à Luxembourg en conseil des ministres de l’Agriculture, Stéphane Le Foll et ses conseillers ont présenté hier comme définitifs les contours de la future Politique agricole commune. En effet, le « trilogue » des représentants du Conseil, du Parlement et de la Commission s’est conclu hier matin par un accord sur le mandat donné au président irlandais, que la commission agricole du Parlement européen a validé dans l’après-midi. Ceci permet de conclure que le cadre défini ne bougera plus. Le ministre français s’est en particulier félicité de la proportion du budget que chaque Etat membre pourra consacrer à des productions particulières. Celle-ci sera de 13% des aides principales inclues dans le « premier pilier », alors que la Commission proposait initialement 10%. Ce premier pilier sera quasiment maintenu, avec un montant prévisionnel de 7,7 millions d’euros par an en moyenne. Deux points supplémentaires serviront aux cultures protéagineuses. Le ministère français envisage de mieux soutenir l’élevage de ruminants, d’autant plus que le soutien à l’herbe et les compensations de handicaps seront renforcés dans le « second pilier » environnemental. Les restitutions à l’exportation de volailles seront abandonnées au profit d’aides de gestion de crise, a en revanche admis le ministre. Orama, syndicat des céréaliers, exprime la crainte de distorsions de perte de compétitivité française.