Recul en blé et résistance en maïs
Les prix comme l’activité peinent à progresser dans un contexte d’offre mondiale abondante et d’une qualité hexagonale limitée en céréales à paille.
Du 28 septembre au 4 octobre. Le rapport du Département américain de l’agriculture (USDA) s’est avéré assez neutre pour les opérateurs. Seule information pesant sur les cours, le stock de blé aux États-Unis a été corrigé à la hausse après une révision de la consommation de maïs par la nutrition animale américaine au détriment du blé. Cet élément, conjugué aux volumes importants de la production 2016 dans l’hémisphère nord, et à ceux attendus pour la partie sud, a tiré les cours du blé tendre européen vers le bas en ce début de semaine. Toutefois, la céréale avait amorcé un mouvement haussier (à la suite d’une reprise technique du blé dans le sillage du maïs sur le marché à terme de Chicago) la semaine passée, expliquant cette progression de la cotation par rapport à notre précédente édition. La tendance reste lourde avec une offre mondiale qui a de nouveau été corrigée à la hausse par le Conseil international des céréales (CIC). Dans son rapport mensuel, le CIC a ainsi revu les volumes de blé mondiaux à 747 millions de tonnes (Mt) contre 743 Mt le mois dernier, prévoyant des productions plus importantes en Australie (33,6 Mt), en Russie (76,4 Mt), au Canada (36,3 Mt) ou encore au Kazakhstan (18,6 Mt).
En France, les échanges sont toujours perturbés par les problèmes de qualité, tant vers la nutrition animale qu’à destination de la meunerie. En orges fourragères, les cours affichent une certaine stabilité. Là aussi, l’activité est réduite par le défaut de PS d’une part importante de la production 2016. Le marché est extrêmement compartimenté avec plus d’une dizaine de qualités disponibles, les plus forts PS étant bien entendu les plus recherchés. Les prix du blé dur ont peu évolué. Les opérateurs restent attentifs aux quantités à venir du Canada, potentiellement inférieures à 8 Mt, et à la qualité de cette récolte avec un risque de présence de mycotoxines.
Activité réduite en maïs par les craintes concernant la récolte
La baisse des stocks américains de maïs prévue par l’USDA a permis aux cours français de se maintenir en ce début de semaine, après un retrait en fin de semaine dernière. Ajoutons à cela les fortes inquiétudes des producteurs français concernant les volumes à venir. Dans leurs derniers rapports, le CIC a corrigé sa prévision de récolte de maïs européenne à 77,9 Mt contre 80,4 Mt estimé en août et 78,7 Mt l’an dernier. En France, au 26 septembre, les travaux de récolte ont progressé à 4 % selon FranceAgriMer, et 54 % des cultures présenteraient un état bon à très bon. Côté activité, les affaires sont rares compte tenu d’une forte rétention des producteurs.