Raynal & Roquelaure développe sa production
Le phénomène est peut-être dû à la baisse du pouvoir d’achats des Français… le fait est que le marché du plat cuisiné en conserve connaît un regain de vitalité. « C’est la première fois que je vois cela en dix ans, témoigne Norbert Glemet, directeur général de Raynal & Roquelaure. Non seulement le secteur des barquettes micro-ondables progresse de 24 % par an, sur deux années consécutives, mais les ventes de boîtes de conserves sont également en hausse. Les quantités de boîtes 4/4 vendues se sont stabilisées et celles de boîtes 1/2 gagnent 2 %. Le développement des barquettes a généré un trafic supplémentaire dans le linéaire, ce qui entraîne cette évolution positive. La conserve, qui coûte deux fois moins cher que le surgelé et trois fois moins que le frais, redevient un “achat malin” pour le consommateur. » L’entreprise a également noté que les MDD (plats cuisinés français, italiens ou exotiques) se retrouvent en retrait par rapport aux marques nationales, au moment où la mise en place de la loi Dutreil laissait augurer le contraire. Elle compte aussi jouer sur le bénéfice environnemental de la conserve, qui se stocke à température ambiante, à tous les stades de son parcours, évitant ainsi la chaîne du froid.
Une prochaine acquisition
Partant de ces constats et pour répondre à la demande, Raynal & Roquelaure développe un programme de restructuration et de développement industriel en cinq ans, qui devrait se monter à 15 M€. Son site de Ste-Livrade (Lot-et-Garonne) se spécialise ainsi dans les barquettes micro-ondables. Une ligne d’une capacité de 15 M d’unités par an a été installée fin 2007. Une deuxième le sera courant 2008, voire une troisième, à terme, afin d’atteindre une capacité annuelle de 40 M d’unités si le marché progresse encore. A l’usine de Capdenac (Aveyron), reconstruite en 2000 et désormais dédiée aux boîtes métalliques, a été installé un stérilisateur rotatif continu Hydrolock, afin d’augmenter la productivité. Enfin, des investissements seront réalisés sur le site de Camaret (Vaucluse), l’un des « plus performants d’Europe », où sont fabriqués les plats italiens. Le groupe aveyronnais doit également annoncer une acquisition à la fin du mois.