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Ralentissement de l’activité

Sur les marchés à terme et physiques, l’activité s’est considérablement ralentie pour le blé comme pour l’orge, faute d’affaires en vieille récolte et de perspective en nouvelle. Cette inactivité pèse sur les prix.

Période du 4 au 7 mai. Deux semaines écourtées par les fêtes et ponts des 1er et 8 mai, n’ont certes pas réveillé un marché céréalier morne et qui doit surtout ses fluctuations de cours sur Euronext, d’ailleurs moins erratiques, à des raisons techniques dont les ajustements de positions avant la fin de l’échéance du 10 mai. En matière de volume d’échanges, c’est le grand calme sur le marché à terme, comme sur le marché physique où l’activité s’est considérablement ralentie en portuaire, pour le blé autant que pour l’orge, faute d’affaires en vieille récolte et de perspective en nouvelle. Les attributions de certificats d’exportation de blé tendre se sont ralenties, tout comme les chargements dans les ports. Quant au marché intérieur, il se caractérisait en fin de semaine par l’absence des fabricants d’aliments du bétail bretons et la discrétion de leurs confrères du Nord de l’Union européenne. Cette inactivité pèse sur les prix car elle s’est accompagnée de pluies bénéfiques et rassurantes, la végétation présentant le plus souvent un excellent aspect laissant présager de bons rendements, en compensation de la diminution des surfaces en blé tendre (- 5,4 %). Avec la pluie, « il est tombé des quintaux », commentait ainsi un de nos correspondants beaucerons. En ce qui concerne l’orge, non seulement les cultures sont belles, mais les surfaces sont en forte progression grâce aux réensemencements en orge de printemps, + 76 % par rapport à l’an dernier, qui ont permis d’augmenter globalement la sole d’orge de 15 % malgré les dégâts subis par les orges d’hiver. La faiblesse des stocks, en blé comme en orge, limite cependant l’influence de ces facteurs baissiers et les prix se maintiennent à un niveau respectable (lire ci-contre).

Le maïs français face à la concurrence ukrainienne

La conjoncture française et européenne se tient à l’écart de la conjoncture mondiale, animée par de gros courants d’exportation, notamment de maïs américain vers la Chine. La demande internationale persiste aussi en blé, mais la France ne dispose pas actuellement d’une compétitivité suffisante pour y participer. On peut considérer que la campagne française d’export tire à sa fin. Le prochain conseil céréales de FranceAgriMer nous dira si l’objectif d’exportation de blé vers les pays tiers se confirme, malgré le coup de frein de ces dernières semaines.
Le marché français du maïs n’est plus très présent à l’export vers l’Union européenne, confronté qu’il se trouve à la concurrence ukrainienne ; les silos des pays du Sud de l’UE regorgent de maïs ukrainien et il faudra faire vite, avant l’arrivée de la nouvelle récolte ukrainienne, pour saisir des marchés. L’Ukraine se positionne déjà comme un partenaire majeur sur le marché international du maïs et l’Union européenne sera sa cible favorite. Dans l’immédiat, les cotations du maïs fléchissent sur Euronext et stagnent sur le marché physique.

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