R3AP coache les entreprises à l'export
Cela fait près de six mois que Nicolas Forissier a quitté la rue de Varenne. Pour autant son partenariat national pour le développement de l'industrie agroalimentaire (PNDIAA) reste encore d'actualité. En Rhône-Alpes, région pilote sur la partie export (avec l'Aquitaine et la Bretagne), on s'active pour passer à la phase opérationnelle.
Jacques Pradier, directeur du comité de promotion régional R3AP, est associé depuis le début au PNDIAA. Seul régional du groupe de travail préparatoire, il a fait valoir l'idée que les entreprises sur le terrain auraient besoin d'un « coach » pour utiliser de manière optimale les outils du kit export proposé par le plan Forissier. Naturellement le comité R3AP, qui regroupe les trois chambres régionales et les syndicats professionnels, s'est vu confier la mission de tester le dispositif national sur une période de six mois au minimum. « Depuis septembre, nous avons déjà réalisé l'analyse individuelle de 22 à 25 PME (ndlr : des grands groupes peuvent aussi être concernés s'il s'agit de la prospection d'un nouveau pays) qui souhaitaient aller sur de nouveaux marchés internationaux ou proposer de nouveaux produits à l'export », annonce Jacques Pradier. Cette phase consiste à identifier le potentiel export de l'entreprise, voir notamment si elle dispose des bonnes compétences pour le faire. La deuxième phase, qui n'a pas encore débuté, vise à « bâtir avec l'entreprise un projet sur plusieurs années ou plusieurs actions », explique le directeur de R3AP. Ensuite, « le coach » propose aux entreprises une sélection de clients et de contacts qualifiés. Plusieurs actions peuvent être proposées, comme la participation à des salons, des missions individuelles de prospection, des études de marché, l'achat de listes ou le recours à un VIE (volontaire international en entreprise). « Si l'entreprise prend au moins deux de ces actions, elle pourra bénéficier d'une réduction de 20 % sur les prestations facturées par Ubifrance et Sopexa», précise R3AP. La liste des prestations à tarif réduit sera revue en fin de période de test du dispositif.
Budgets non définis pour 2006
« Ensuite, nous apporterons un coaching permanent aux entreprises », tient à souligner Jacques Pradier. Pour la phase de test, R3AP a reçu une enveloppe publique de 10 000 à 15 000 euros, mais rien n'est défini pour le déploiement de l'opération en milieu d'année prochaine. La région devrait s'engager financièrement dans la démarche. « Je trouve l'idée très louable. On va professionnaliser les démarches des entreprises à l'export et essayer de faire une Entreprise française qui va gagner », conclut Jacques Pradier.