Quick bientôt français ?
Fleuron belge de la restauration rapide, le groupe Quick risque de passer sous pavillon français après l'annonce mercredi du lancement d'une offre publique d'achat de la part de la filiale de capital-investissement de la Caisse des dépôts et consignations. Cette offre «amicale» sur 100% du capital valorise la société à quelque 800 millions d'euros, a précisé le directeur général de Quick, Jean-Paul Brayer. Le prix d'offre proposé, de 37,8 euros par action, représente une prime de 23% sur le cours du titre Quick à la clôture mardi soir. « Cette offre est en cours d'analyse par le conseil d'administration de Quick Restaurant», a réagi mercredi le groupe belge. En attendant de rendre sa réponse, Quick dit avoir « concédé à CDC Capital Investissement l'exclusivité de négociation en vue d'aboutir à un accord sur les termes définitifs d'une offre qui serait alors formalisées entre Quick, GIB et CDC Capital Investissment». Actuellement, Quick est détenu à 58% par GIB, filiale commune de deux holdings belges, la CNP du financier belge Albert Frère et AvH. Les 42% restant sont dispersés dans le public, sur le marché Euronext de Bruxelles. Après une baisse de régime au début des années 2000, Quick s'est redressé de façon spectaculaire ces deux dernières années. Après 35 ans d'existence, il parvient aujourd'hui à rivaliser en France et en Belgique avec le roi des hamburgers, l'Américain McDonald's. En 2005, il a enregistré une hausse de 5,3% de son CA (inclus les ventes des franchisés), à 760 M EUR, et un bond de 86% de son bénéfice net à 27,3 M EUR. En France, Quick dispose de 320 restaurants et constitue un vrai challenger au millier d'échoppes McDo.