Aller au contenu principal

Quelle libéralisation pour le marché du sucre ?

Quel degré de libéralisation fixer pour la future OCM sucre ? L’Europe y réfléchit depuis cet automne, mais pour nourrir la réflexion, le Syndicat français des fabricants de sucre a invité, lors de son assemblée générale le 26 mars dernier à Paris, deux représentants des pays tiers : un Mauricien et un Brésilien. Deux thèses opposées sur la libéralisation des échanges en général et sur le régime sucrier européen en particulier.

« Demandons à la Commission la plus grande attention, de façon à ce que les négociations qu’elle mène avec le Mercosur ne déstabilisent pas la production communautaire ni celle des pays ACP», a alerté M. Govinden, représentant de la chambre d’agriculture de l’île Maurice.

En effet une réforme du régime sucrier communautaire dans un sens ultra-libéral comme le voudrait le Brésil lèserait les économies des pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). Rappelons que ces pays exportent à l’UE 1,3 million de tonnes de sucre brut par an à un prix garanti de 523,7 euros/tonne, alors que le prix mondial varie dans une fourchette de 150 à 250 euros.

«USA et UE ne savent pas ce qu’ils veulent ! »

La Commission « reconnaît elle-même que si l’OCM se traduisait par une chute de la production, on verrait des conséquences non seulement socio-politiques en Europe et dans les pays ACP, mais aussi écologiques, notamment à la Réunion ».

De l’autre côté, Paulo Estivallet de Mesquita, conseiller à la mission du Brésil auprès de l’OMC et de l’Onu à Genève, a expliqué que le Brésil reproche aux États-Unis et à l’UE de s’opposer à la libéralisation des échanges agricoles alors qu’ils demandent la libéralisation des secteurs industriels et des services. « On a laissé les subventions dans le secteur agricole, alors qu’elles ont été proscrites dans le secteur industriel ». Les États-Unis et l’UE ne « savent pas ce qu’ils veulent», a dit en substance le représentant brésilien.

Le scénario européen qui sera retenu est loin d’être tranché. Il ne sera connu qu’en juillet, au mieux. Une fois arrêté, il sera discuté jusqu’à la fin de l’année.

Rédaction Réussir

Les plus lus

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Les prix des principales céréales progressent entre le 17 et le 24 novembre

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio