Que Choisir ? encourage le « low-cost » alimentaire
La revue consumériste Que-Choisir vient de passer à la loupe 1 275 magasins discounts relevant plus de 58 000 prix de produits alimentaires. Les résultats de cette enquête, contenus dans le numéro de septembre, s'avèrent plutôt favorables à ce type de distribution jugée nettement moins onéreuse que la grande distribution classique pour des produits nutritionnellement assez similaires.
Pour chaque enseigne (Aldi, Ed, Leader Price, Le Mutant, Lidl, Netto et Norma), les enquêteurs de Que Choisir? ont constitué un panier d'une cinquantaine de produits équivalents issus de rayons alimentation (à l'exception des fruits et légumes) et entretien/hygiène. « Notre panier de produits de grande consommation, contenant essentiellement des références alimentaires, coûte en moyenne moitié moins cher dans les enseignes de hard-discount que son équivalent composé de marques nationales achetées dans la grande distribution traditionnelle », conclut l'article.
Sans présumer des différences de qualité nutritionnelle ou gustative, un produit de marque nationale pris à l'unité peut revenir jusqu'à 2,15 fois plus cher que son homologue hard-discount. La brique de lait demi-écrémé (1 litre) vendue en moyenne à 0,85 euro en marque nationale se retrouve à 0,56 euro (toujours en moyenne) en hard discount. Pour le sachet de coquillettes de 500 g, Que Choisir a relevé un prix moyen de 0,34 euro en hard discount contre 0,79 euro sous marque nationale. L'écart de prix est encore plus frappant sur l'huile de tournesol (1 litre) entre le hard discount (0,92 euro en moyenne) et les marques nationales (2,26 euros).
Reste que la variabilité entre les enseignes elles-mêmes est grande. Entre la moins chère, Lidl (39,77 euros le panier), et la plus chère, Leader Price (48,28 euros), les prix peuvent varier de 20%. Dans l'ordre croissant, le magazine classe : Lidl, Aldi (les deux pionniers allemands), Norma, Netto, Le Mutant, Ed et Leader price (ces trois dernières appartenant respectivement à Intermarché, Carrefour et Casino).
Serog-Cohen : la fausse polémique
Que Choisir ne se contente pas de décortiquer les prix mais revient sur la polémique engagée à l'occasion de la sortie du livre des nutritionnistes Patrick Serog et Jean-Michel Cohen sur la qualité des produits sans marques. Une polémique relevant « davantage des besoins de promotion que du souci de résumer fidèlement les conclusions de l'ouvrage » note à ce propos le magazine. Il ajoute que s'il est vrai que le hard discount ne choisit pas toujours les matières premières et les conditionnements les plus haut de gamme, à part le cas des confitures et barquettes de fraises où le sirop de glucose-fructose remplace le sucre, les produits de base sans marques sont de qualité nutritionnelle équivalente aux produits avec marque. « On peut sans arrière-pensée faire une partie de ses courses en hard-discount », conclut Que Choisir ?