Quand le consommateur « adopte » des poules
Devenir propriétaire d'une poule dont six oeufs vous sont livrés à domicile chaque semaine pendant dix mois : le « contrat poule », proposé par un éleveur d'Etueffont, rencontre un succès croissant, notamment depuis la crise de la grippe aviaire. « En 15 jours, on vient de passer de 300 à 600 clients. On ne s'attendait pas à une telle réussite», se réjouit Eric Walger, 44 ans, propriétaire d'un élevage de 7 000 poules.
Moyennant la somme de 52 euros, le souscripteur du « contrat poule » devient propriétaire d'une poule, reçoit à son domicile chaque semaine six œufs frais pendant une période de dix mois à l'issue de laquelle sa poule lui est restituée, vivante ou prête à être cuisinée.
Pendant toute cette période, le client peut se rendre dans l'exploitation, s'enquérir de l'état de sa poule et vérifier dans quelles conditions elle est élevée. « Certains clients finissent par s'attacher à leur poule», s'amuse l'éleveur.
« Avec la mondialisation et la crise de la grippe aviaire, les gens ont envie de savoir ce qu'ils ont dans leur assiette. Mais ils n'ont pas le temps ou le réflexe de venir acheter directement leur nourriture dans les exploitations. Avec le “contrat poule”, c'est nous qui allons vers eux », avance M. Walger pour expliquer le succès de ce concept né il y a quatre ans mais qui connaît un engouement récent.
Aujourd'hui, les livraisons d'oeufs sont limitées à un petit périmètre autour de Montbéliard et Belfort. Mais M. Walger et son épouse veulent voir plus loin : « Si on trouve des partenaires financiers, on sera en mesure de livrer des oeufs frais en région parisienne ».