Quand Chirac séduit les céréaliers
Jacques Chirac est la nouvelle idole des céréaliers. Rentrant de Pékin avec le contrat que l’on sait, Jean-Jacques Vorimore ne tarit plus d’éloges sur l’aide déterminante du chef de l’État pour faire aboutir la négociation. Certes, explique-t-il, les services de l’ambassade et les sherpas de l’Elysées ont été d’un appui précieux. Mais la pugnacité et la compétence de Chirac sur ce dossier ont, semble-t-il, bluffé le président de France export Céréales. « Il est intervenu tout au long de la discussion, en faisant preuve d’une excellente connaissance du dossier, jusque sur le plan technique, et surtout d’une grande pugnacité » s’enthousiasme le président de France Export Céréales. Qui a particulièrement apprécié que le chef de l’État rappelle à l’aréopage d’industriels de haut vol qui l’accompagnait l’importance de ce retour du blé français sur le marché chinois, et leur citant en exemple la ténacité des céréaliers français qui se battent depuis une dizaine d’années pour reconquérir ce débouché. Jacques Chirac avait conquis jadis les éleveurs en sachant caresser la croupe des bestiaux. Pour séduire les céréaliers, on n’osera pas dire qu’il faut savoir mettre la main dans le sac…