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Qualité: IGP et Labels à l’heure de la réforme

Jean Laurens vient d’être nommé président du Comité III de l’Inao, baptisé Comité du Label Rouge, des IGP et des STG (spécialités traditionnelles garanties). Président de la chambre d’Agriculture de l’Aveyron, il était précédemment président de la Commission Nationale des Labels et de la Certification de produits alimentaires (CNLC), qui a disparu dans le nouveau système de l’origine et de la qualité. À ce titre, le comité III va devoir reprendre le travail là où l’a laissé la CNLC. Pour Les Marchés, Jean Laurens a accepté de tracer quelques grandes lignes du futur fonctionnement de son comité.

Les Marchés: Vous allez présider un nouveau comité qui n’existait pas antérieurement. Quelles sont vos premières impressions?

Jean Laurens: Pour l’instant, nous sommes dans la phase exploratoire et mon souci premier va être de travailler de façon collégiale en créant une équipe. La réunion du premier comité est fixée au 22 mars et nous allons mettre en place une commission permanente de quinze membres qui préparera les dossiers. Elle s’articulera avec mon comité qui compte 50 membres.

L.M.: Vous allez devoir gérer des concepts différents tels que l’origine et la qualité supérieure. Comment allez vous créer des passerelles?

J.L: Il va falloir que chacun s’y retrouve. Il existe effectivement une grande mixité dans ce comité à la fois entre le Label Rouge et l’IGP, mais aussi une grande diversité de secteurs alimentaires. En ce sens, c’est le seul comité de l’Inao qui soit aussi atypique. Ce ne sont pas les mêmes cultures et la discussion doit être sereine. Je vais m’appuyer sur quatre vice-présidents afin que chaque culture et le maximum de secteurs soient représentés. Mais n’oublions pas que certains sujets seront transversaux. Le premier chantier sur lequel nous allons avoir nos premiers travaux est commun aux Labels et aux IGP, il s’agit de la transformation des groupements ou associations en ODG. Pour l’instant, seuls 18 labels sur 500 et 5 IGP n’ont pas encore fait l’objet d’un dossier de demande de conversion. L’un des points les plus délicats de ce premier chantier est de faire en sorte que la représentativité des secteurs dans chaque ODG soit bien équilibrée.

L.M: Vous allez travailler avec des hommes neufs qui n’étaient pas dans la CNLC. Allez-vous les former?

J.L: Il va y avoir un gros travail de formation car il n’y a dans le nouveau comité qu’une dizaine de personnes qui étaient déjà dans la CNLC. Nous allons devoir nous créer une philosophie de fonctionnement. C’est un travail majeur, qui passera probablement par le fait de remettre un certain nombre de choses à plat pour uniformiser les savoirs. Mais il va falloir faire vite car il y a une quinzaine de dossiers à réactiver rapidement en IGP ainsi que les dossiers de labels non finalisés par la CNLC et les notices techniques. Pour cela, nous n’attendrons pas la réunion du premier comité, il faut se mettre au travail tout de suite. Enfin nous allons devoir nous forger une doctrine sur la STG car la France n’a pas adopté réellement ce système à l’inverse d’autres pays et certains dossiers sont en préparation.

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