Qualité des blés : l’effort se poursuit malgré quelques déceptions
Le blé français redevenu compétitif sur le marché international éprouve encore quelques difficultés à y passer, pour des raisons plus techniques que réellement qualitatives. En effet, notre blé tendre pêche, cette campagne, par manque de PS (poids spécifique) et il leur a fallu, par exemple, bénéficier d’un assouplissement des cahiers des charges égyptiens pour participer, avec succès, au dernier appel d’offres de ce pays. Ce défaut a une origine conjoncturelle, en l’occurrence climatique, mais les qualités fondamentales des blés meuniers français (taux de protéines, temps de chute de Hagberg…) ne sont pas en cause et confirment les efforts menés depuis plusieurs années par les producteurs français. Pour la récolte 2008, cette politique de qualité se traduit par une nouvelle progression des surfaces ensemencées en variétés panifiables qui représentent aujourd’hui, selon une enquête de l’ONIGC, 94 % des surfaces consacrées au blé tendre, dont 82 % de blés panifiables supérieurs. Si les « vieilles » variétés dominent encore, Caphorn figure toujours en première position avec 12 % des surfaces contre 11 % pour Apache, des variétés plus récentes comme Sankara, inscrite en 2004, ou Mendel, figurent maintenant dans les 5 premières variétés choisies par les producteurs. En revanche, une variété qui fut un fleuron de nos blés, Soissons, inscrite en 1987, ne couvre plus que 3 % de la sole. L’image médiocre du blé français, dénoncé par la meunerie il y a quelques lustres mais qui suffisait au bonheur de quelques gros clients extérieurs d’alors, pas trop difficiles, n’a plus lieu d’être.