Publicité : les industriels ont choisi en masse le « bandeau sanitaire »
Fin janvier, Jean-René Buisson, président de l'association nationale des industries alimentaires (Ania), avait demandé à ses membres «d'insérer des messages sanitaires dans les publicités plutôt que de payer la taxe pour financer le déficit de la Sécurité sociale». Un appel largement suivi malgré les réticence d’origine. 89% des annonceurs des secteurs alimentation ou boisson, concernés par le décret paru le mercredi 28 février, ont choisi de passer un des quatre messages nutritionnels plutôt que de payer la taxe de 1,5% sur les sommes nettes investies. Ces chiffres proviennent de l'Union des annonceurs (UDA) qui a analysé les données recueillies par TNS Media Intelligence pour le mois d'avril 2007 TNS Media Intelligence avait dans un premier temps annoncé des chiffres opposés suite à une erreur effectuée sur le périmètre concerné (eaux minérales, fruits et légumes frais avaient été inclus notamment) et la période analysée..
Par média, la proportion des annonceurs diffusant le message atteint 74% pour la presse écrite, 67% pour la radio et 93% pour la télévision. Un premier bilan « satisfaisant »pour Jean-René Buisson qui sait que le dossier nutrition n'est pas clos pour l'industrie alimentaire. Avant son élection, Nicolas Sarkozy avait soulevé la question de limiter la publicité alimentaire dans les émissions pour enfants. «Je suis favorable à une évolution sur ce sujet, de préférence par la responsabilisation des professionnels, à défaut par l'encadrement normatif, car la lutte contre l'obésité doit devenir une priorité de santé publique», avait-il déclaré au Point (18/04/07) «C'est vrai que lors des émissions TV pour enfants, certains écrans comprennent beaucoup de publicités alimentaires. Il faut se mettre autour d'une table avec les professionnels de santé pour trouver des systèmes de respiration», répond Jean-René Buisson.