Publicité : les Bordeaux repartent à l’offensive
Le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux a annoncé la semaine dernière qu’il consacrera six millions d’euros à une nouvelle campagne publicitaire orchestrée par l’agence française Gad/Saatchi. Un chiffre important, sur un budget promotionnel total (promotion/ publicité/communication) de 21 millions d'euros l'année. D’autant plus que l’an dernier, aucune communication collective n’avait été réalisée sur Bordeaux.
L’objectif de cette nouvelle campagne en Belgique, en Allemagne et au Royaume-Uni est de « rapprocher Bordeaux des consommateurs sous l’angle de la convivialité et de la modernité», tout en suggérant des occasions de consommation différentes (notamment hors repas). Les fondamentaux, savoir-faire et qualité, restent explicites, souligne le CIVB. Le tout avec une touche d’humour, sur fond de séduction.
« Un verre, c’est une histoire qui commence. Un château c’est le début d’un conte de fée», lit-on sur un des visuels belges, avec la signature générique « Il n’y a qu’un Bordeaux qui fait ça». L’image suggère un moment de détente, au salon, jambes de femme, table basse, une bouteille de bordeaux blanc, deux verres… La campagne d’affichage est prévue du 14 au 21 novembre et du 13 au 21 décembre (2 800 faces dans les principales villes belges).
Autre déclinaison réalisée pour l’Allemagne : un paysage de plage, un chalet, un couple, une bouteille entamée, deux verres de bordeaux rouge. Un affichage est prévu dans les aéroports d’Hambourg, Berlin, Dusserlorf, Francfort et Munich en octobre et novembre, relayé par des insertions en presse magazine au dernier trimestre 2006.
Le visuel du Royaume-Uni, bucolique, suggère un pique-nique champêtre. Les Britanniques découvriront le nouveau message de Bordeaux dans le métro de Londres, les 15 premiers jours de décembre ; également dans la presse magazine, culinaire-vin et suppléments week-ends des grands quotidiens, en novembre et décembre.
En France, des publicités moins « sexy »
La France n’est pas oubliée, mais loi Evin oblige, la campagne est moins « sexy ». Pas d’affichage mais des insertions dans la presse qui ont démarré avec les foires aux vins et se poursuivront en novembre-décembre. Comme sur un fond d’étiquette de vin apparaît la signature « Les vins de Bordeaux » et en lettres capitales, différents messages : « l es bordeaux (rouges et blancs), vous étiez parti pour une foire aux vins, vous revenez propriétaire d’un château ». Ou encore « végétariennes, Végétariens, réjouissez-vous. Vous n’êtes pas obligés d’aimer le foie gras pour ouvrir un Sauternes».
Autre proposition : « les côtes de Bordeaux, comme leur nom l’indique, ce sont des châteaux qui montent ». Aussi, « Médoc, Graves : pendant les foires aux vins, aucun château n’est imprenable ».
Presse visée : d’information ( le Point, l’Express, le Monde 2, Le nouvel Observateur, Le Figaro Magazine, Paris Match) et la presse déco et féminine : Elle à table, MarIe-Claire déco, Cuisine gourmande…