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Pub et nutrition : les annonceurs seront les payeurs

Dans le cadre de la loi de santé publique, les annonceurs auront à choisir entre le paiement d’une taxe ou l’apposition de bandeaux de prévention trés disuasif.

Actuellement en préparation, l’encadrement des publicités sur les produits alimentaires a de quoi faire transpirer les publicitaires. Inscrit dans l’article 29 de la loi de Santé Publique, il prévoit des mentions sanitaires pour contrebalancer les effets négatifs de certains produits, comme les aliments riches en sucre ou en graisse.

Concrètement, ces messages pourraient se matérialiser de plusieurs manières. A la radio, un message serait lu à la fin du spot, tandis qu’à la télévision ou au cinéma, il prendrait la forme d’un bandeau de 10% de la hauteur de l’écran, avec un message défilant sur fond blanc. Pour l’affichage, la presse écrite ou internet, un principe similaire a été retenu, la largeur du bandeau atteignant 20% de la surface occupée par la réclame, selon la dernière version du projet de texte d’application.

Ces chiffres, qui n’ont pas été rendus publics, ont sérieusement de quoi dissuader les investissements publicitaires. Tout n’est pas perdu cependant pour les industriels, qui pourront s’acquitter d’une taxe équivalente à 1,5% du budget publicitaire engagé pour se soustraire à ces messages. La disproportion dans la répartition des mesures (10 ou 20% de l’espace publicitaire tronqué contre 1,5% seulement de taxe) marque clairement la préférence du ministère de la Santé en faveur des espèces sonnantes et trébuchantes, qui serviront à alimenter des programmes d’éducation à la nutrition ou à l’exercice physique.

Ce point pourrait encore évoluer, la publication de l’arrêté étant prévue pour cet automne, après avoir été annoncée en juin dans un premier temps. La volonté d’encadrer les publicités de produits alimentaires soulève plus de question qu’elle n’en résout, puisqu’il va aussi falloir choisir les catégories d’aliments entrant dans ce cadre. Plutôt vagues, les notions de « trop sucré» ou « trop riche en graisse» demanderont à être éclaircies par les fabricants. Pour trancher, il aurait pu être envisageable de s’appuyer sur les profils nutritionnels.

Mais la toute récente prise de position des députés européens, qui ont rejeté le principe même des profils, semble exclure cette piste, les parlementaires estimant préjudiciable de créer une distinction entre des «bons « et «mauvais» produits dans le cadre d’un projet de règlement encadrant les allégations (voir au-dessus). Difficile donc pour le moment de savoir comment seront évalués les produits incriminés. Et la bataille entre dans un champ plus large, puisque au-delà de ces questions, c’est la refonte des allégations nutritionnelles qui est en cours.

Rédaction Réussir

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