Projet de fermeture de l’Union beurrière à Vesoul
Le processus de fermeture de l’Union beurrière a démarré par l’information du personnel soit une grosse cinquantaine de salariés, lors d’une réunion exceptionnelle du comité d’entreprise le 28 mai. Le projet est assumé par les deux actionnaires majoritaires que sont Sodiaal (40 %) et Entremont (18 %). « Le marché de la matière grasse est défavorable et la réforme de la PAC se traduit par une baisse des aides. Il fallait vite se poser des questions », indique René Schutz, président d’Est-Lait et en charge du dossier chez Sodiaal. La réflexion menée englobe aussi Unicopa en Bretagne, avec qui Entremont est associé dans France-Beurre. L’objectif des trois opérateurs est de ramener le nombre de leurs sites industriels de quatre actuellement à deux. Outre Vesoul, l’atelier matière grasse L’activité protéines de ce site n’est pas menacée. d’Entremont à Montauban (Tarn-et-Garonne) est concerné. Dans la foulée une seule entité commerciale regrouperait la vente des produits qui ne seraient dès lors plus fabriqués qu’à Quimper (Finistère) et à Clermont-Ferrand.
Deux ans dans le rouge
Selon le projet de Sodiaal, le site du Puy-de-Dôme doit à l’avenir traiter les crèmes de lactosérum envoyées à Vesoul par une multitude d’opérateurs, de la modeste fruitière à comté jusqu’à la fromagerie familiale Milleret spécialisée dans les pâtes molles. « Il fallait ramener sur place de la crème standard, à la fois pour homogénéiser la qualité des matières premières collectées régionalement et pour avoir assez de tonnages à traiter. Certaines crèmes arrivaient d’Espagne et de Grande-Bretagne », précise René Schutz. En 2003, l’Union beurrière avait produit quelque 23 000 t de beurre pour une capacité de 25 000 t. L’entreprise a bouclé ses deux derniers exercices dans le rouge. Pour René Schutz, le projet actuel ne remet pas en cause « l’engagement de Sodiaal de collecter les crèmes de ses partenaires en essayant de les valoriser au mieux».