Progression solide du colza et du blé dur
La note de conjoncture sur l’état des grandes cultures au début janvier, publiée hier par le SCEES (service d’enquêtes statistiques du ministère de l’Agriculture), confirme la progression des semis d’hiver par rapport à ceux de 2005. Pour les céréales d’hiver, la progression générale est modique, de l’ordre de 1,4 %, avec 6,8 millions d’hectares contre 6,7 l’an dernier, les surfaces consacrées au blé tendre étant quasi stables à 4,8 M ha, tandis que l’orge augmenterait de 6,7 % ses surfaces estimées à 1,12 M ha. qui rejoignent ainsi la moyenne 2001-2005, alors que pour le blé tendre, la sole est de 3,5 % supérieure à cette moyenne.
On notera dans le Centre, première région productrice de blé tendre, une légère baisse (- 1 %) de la sole de blé tendre qui demeure stable dans les autres grands bassins de production comme la Picardie et Champagne-Ardenne. Dans le même temps, le Centre enregistre une forte progression (+20 %) des superficies consacrées au blé dur.
Au plan national, les surfaces de blé dur augmentent pour la troisième année consécutive, dont + 6 % cette campagne, ce qui porte la hausse des cultures de blé dur d’hiver à 25 % par rapport à la moyenne 2001-2005, avec 440 000 ha semés cette année. Si l’on en croit les dernières prévisions formulées par le récent Comité permanent de l’ONIC, cette tendance devrait s’accentuer compte tenu des bonnes perspectives de marché qui s’ouvrent à la production française de blé dur .
Le colza confirme lui aussi, avec + 8,4 %, une orientation positive qui se manifeste depuis 2004, et avec 1,3 M ha, se rapproche du record du record de 1999. La sole a crû là aussi, plus particulièrement dans les grandes régions céréalières comme le Centre où elle gagne +6 %. La croissance par rapport à la moyenne quinquennale est de l’ordre de 10 %. elle se produit bien sûr en partie sur la jachère industrielle, mais peut – être, aussi, par des glissements du colza sur des surfaces prises sur les céréales. Là encore, les perspectives ouvertes par les biocarburants expliquent le choix du colza.