Produits festifs : le coût de la fête
L’article qui suit n’a pas pour objectif de permettre à un particulier de calculer le coût de ses prochains repas de Noël et de la Saint Sylvestre mais simplement de situer l’évolution des prix de quelques produits traditionnels, à 2 semaines des fêtes, à travers les cotations de gros relevées au Min de Rungis. Ces prix risquent d’ailleurs, comme à l’ordinaire, d’évoluer sensiblement au fur et à mesure que l’on s’approchera des fêtes. Il s’agit donc seulement d’indiquer une tendance. Dans la liste des produits que nous avons retenus, nous avons choisi le haut de gamme ; la fête c’est la fête, n’est-il pas ?
Les prix du homard nagent à reculons
Ainsi, s’agissant du homard, seul le breton nous semble digne d’une table de réveillon, son cousin canadien, même à moitié prix du breton, ne pouvant prétendre rivaliser auprès des vrais amateurs. Cette année, divine surprise, le homard vivant breton était offert (façon de parler) à Rungis à 28,50 euros le kg, contre 41 l’an dernier, prix moyen à la fin de la première décade de décembre.
Les coquilles St Jacques coraillées, fraîches, origine France, cotaient à la même date 4,30 euros le kg, soit une progression raisonnable par rapport aux 4 euros de l’an dernier.
Quant aux huîtres, elles sont affichées à un prix inférieur à celui de l’an dernier ; les belons calibre G2 en bourriches de 100 pièces valent 38 euros (prix moyen) contre 45 euros en décembre 2005 et les creuses G2 fines de claires en bourriches de 150 pièces, 38 euros contre 45 l’an dernier.
Volaille et fromages : des prix sages
Le chapon des landes label est passé de 6,90 euros le kg l’an dernier à 6,80 cette année, et la dinde du Gers l’a suivi dans cette bonne voie à 6,50 euros contre 6,70 en décembre 2005. Le foie gras de canard français a légèrement fléchi, passant de 28 à 26 euros. Côté gibier, le lièvre France est en léger retrait à 4,30 euros le kg contre 4,60 l’an dernier et le perdreau rouge reste stable à 230 euros la pièce. En matière de stabilité, ce sont les fromages AOC qui donnent le plus bel exemple. Le Beaufort reste à 10,90 euros le kg, le Brie de Meaux à 6,90 et des exceptions, le Roquefort à 10 euros.,
Les fruits exotiques dérapent
On n’adressera pas le même éloge aux fruits exotiques et en particulier au melon Charentais du Maroc à 3 euros le kg soit le double de l’an dernier. Le litchi de la Réunion passe de 8 à 10 euros la cerise du Chili n’abuse pas avec 11 euros contre 10 et l’ananas Victoria progresse de 3,60 à 4 euros. Si le passage du stade de gros à celui de détail ne s’avère pas trop inflationniste, les prochains repas de fêtes ne devraient pas être plus dispendieux que l’an dernier.