Produits biologiques : des achats en plein essor
Les prix des produits laitiers ont confirmé leur raffermissement ces derniers jours. Les disponibilités ont en effet continué de se restreindre dans la plupart des bassins producteurs. Les éleveurs diminuent leur production pour éviter les dépassement de quota, d’autant plus que les prix baissent, en France, en Allemagne comme dans le reste de l’Europe du Nord. La baisse de la collecte européenne, synonyme de réformes, implique d’ailleurs qu’à la fin des quotas, en avril, les volumes ne vont pas bondir d’un coup, et la reprise pourrait être plus étalée que prévu. En Nouvelle-Zélande, les producteurs font face à une sécheresse qui semble impacter profondément la production dans certaines régions. Dans le même temps, la demande européenne est restée très correcte. La demande américaine, dynamique, permet d’absorber la croissance de la production. Sur le marché international, l’Europe prend des parts de marchés grâce à la parité euro/dollar avantageuse.
Par ailleurs, les achats des ménages de produits laitiers biologiques ont été plus dynamiques que pour les produits laitiers conventionnels selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel. En cumul annuel mobile se terminant le 25 janvier, ils ont en effet progressé de 9,4 % pour le lait de consommation liquide (contre -3,7 % en conventionnel), de 10,6 % pour les yaourts (contre 1,5 % en conventionnel), de 3,1 % pour les fromages frais
(-5,1 % en conventionnel) et de 6,7 % pour les fromages (-0,3 % en conventionnel). La note est plus positive pour le beurre conventionnel comme pour la crème, dont les achats ont respectivement progressé de 3,1 % et 1,3 % mais ils restent néanmoins plus toniques en bio avec des hausses de 7,8 % et 6,5 %.