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Produits aquatiques : l’import dope la conso

Le marché des produits de la mer progresse encore en France, mais peu au bénéfice des pêcheurs et éleveurs français.

La consommation des produits aquatiques se porte bien en France. Sur les quinze dernières années, elle a augmenté en volume de 2 % par an en moyenne, alors que la consommation de viande stagnait dans le même temps. Cette hausse s’explique principalement par celle des achats par les ménages de produits prêts à l’emploi frais ou réfrigérés et à la restauration hors domicile. En 2006-2007 A fin août, chiffres TNS Wordpanel pour l’Ofimer., le marché des produits aquatiques a légèrement reculé à 564 000 tonnes (-2,4 %) mais a progressé en valeur de 1,7 % à 5 246 M Eur. Une croissance qui profite aux entreprises françaises de transformation mais pas tellement à la pêche et à l’aquaculture française, certes encore peu développée.

Lors de sa sixième journée « études et marchés », l’Ofimer a fait le point jeudi dernier sur les nouvelles attentes des consommateurs, qui délaissent de plus en plus les poissons frais entiers. Filets de poisson frais préemballés, produits traiteurs réfrigérés comme le surimi, les crevettes cuites, le saumon fumé et les steaks hachés de poisson précuits font partie des produits les plus recherchés.

Locomotives du rayon traiteur réfrigéré, les crevettes attirent toujours de nouveaux foyers (3 % de plus en 2006). Et cela se traduit dans les chiffres du commerce extérieur français. Au premier semestre 2007, les importations de crevettes ont progressé de 10 % en volume au profit en particulier de la Thaïlande, de l’Equateur, de la Malaisie et du Venezuela.

Essor du pangas vietnamien

Malgré la hausse des prix en 2006 et les attaques fréquentes sur l’image de l’élevage, le saumon ne perd pas son intérêt auprès des ménages français. 2/3 des foyers achètent du saumon fumé qui provient de plus en plus de Pologne. L’Ofimer constate également une progression des importations de filets congelés en provenance de Chine.

Si les Français apprécient le poisson, le prix reste un élément déterminant dans leurs actes d’achat et des espèces peu chères, souvent élevées et alimentées par l’importation, progressent vite. 6 % des foyers français ont acheté du pangas ou du tilapia entre le 1er avril et le 31 août dernier, selon une étude TNS worldpanel pour l’Ofimer. Plutôt familiale et jeune, la clientèle de ce genre de poisson s’inscrit parmi les gros consommateurs de poissons. Et elle semble satisfaite du produit : 36 % des acheteurs de pangas ont racheté dans les cinq mois analysés. Dans les chiffres du commerce extérieur, ce phénomène se traduit par une progression de 120 % des importations de pangas du Vietnam au 1er semestre 2007.

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