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Prix : les négociations avancent en coulisses

« Les 2 % de baisse des prix, je les obtiendrai » martelait Nicolas Sarkozy en début de semaine, répondant au scepticisme de certaines associations de consommateurs. L’assurance habituelle du ministre d’État pourrait bien s’expliquer cette fois-ci par un « petit » événement qui s’est tenu en coulisses, entre la grande distribution (FCD, Leclerc et Intermarché) et les industriels. A peine trois lignes dans la lettre d’information de l’association des industries alimentaires (Ania) datée du 20 septembre qui annoncent que « l’association et les principaux représentants des distributeurs sont tombés d’accord sur les modalités pratiques d’application de l’accord Sarkozy au titre de 2004 ». Cette information, peu médiatisée, marque le retour des négociations « à deux » (sans l’État comme arbitre) entre la distribution et ses fournisseurs. Les points qui gênaient certains industriels, comme la façon de calculer la baisse des prix ou les modalités de remontées de trésorerie des distributeurs vers les industriels, sont désormais levés.

Les deux parties ont confirmé les exceptions à la baisse des prix que sont les produits à base de porc et les marques appliquant traditionnellement leurs hausses de tarif en été (dans la mesure où elles ne pratiquent pas une politique trop inflationniste). Enfin et surtout, Leclerc et Intermarché ont assuré aux industriels qu’ils n’appliqueraient plus de baisse unilatérale des prix. Un document a été envoyé en début de semaine aux adhérents de l’Ania pour leur préciser cet accord.

« Ca va accélérer le processus, les entreprises moyennes qui n’avaient pas encore signé vont le faire », a assuré hier, aux Marchés, Jean-René Buisson, président de l’Ania. « Aujourd’hui tout le monde s’accorde à dire que 80 % des 5 000 produits concernés par la baisse Sarkozy ont appliqué une baisse moyenne de 2 % », a-t-il précisé, ajoutant que les PME se trouvaient elles aussi aspirées dans le phénomène. Si le ciel de la fin 2004 semble se dégager, l’horizon 2005 reste encore très sombre. L’Ania avoue ne pas avoir réussi à se mettre d’accord avec la distribution sur l’effort à imputer aux industriels dans une nouvelle baisse. Jean-René Buisson ne perd cependant pas espoir d’y parvenir sans l’intervention de l’État.

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