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Prix du lait : les industriels s’expliquent

Après le nouvel échec des négociations entre industriels et producteurs sur le prix du lait mardi, les transformateurs réunis au sein de l’ATLA (FNCL et FNIL) présentaient vendredi 7 novembre les raisons qui les poussent à réclamer une baisse sensible du prix du lait pour le trimestre en cours et le suivant. « Les choses ne peuvent pas rester en l’état », a estimé Olivier Picot, président de l’ATLA. A défaut d’accord sur le quatrième trimestre 2008, les transformateurs devraient proposer des baisses d’environ 30 euros pour 1 000 litres sur le lait collecté en octobre et qui doit être réglé la semaine prochaine. Entremont, qui avait ouvert les hostilités il y a plusieurs semaines, a indiqué qu’il ne pourrait pas payer le lait plus cher que 285 euros pour 1 000 litres, selon le directeur adjoint de la branche amont d’Entremont Alliance, Patrick Wecxsteen, cité par Agra. Pour ce qui concerne le premier trimestre, les transformateurs réclament également une baisse de 45 euros, soit -12 % (soit 335 euros).

« Vers une contractualisation »

Les stocks de poudre et de beurre se sont accumulés ces derniers mois et se déprécient, ont expliqué les industriels vendredi. Selon Olivier Picot « la réalité de l’évolution du marché doit apparaître, si possible dans le cadre d’un accord global sur le prix du lait ». Dans ce contexte, il paraît nécessaire « de pérenniser le rôle de l’interprofession et la conforter dans les CRIEL (comités régionaux), pour réguler le marché laitier», ajoute-t-il.

Selon Jehan Moreau, directeur de la FNIL, en dépit des disparités agricoles et des différences de prix de revient dans les exploitations laitières, on s’oriente vers une « contractualisation du marché laitier ». Un « guide de bonne conduite » participerait à rassurer le producteur. Cette solution s’inspirerait de la politique pratiquée par le légumier Bonduelle, et mettrait ainsi fin à un système où ni les prix, ni les volumes, ne sont définis à l’avance. Resterait à trouver quel intermédiaire pourrait assurer le lien entre les divers acteurs de la filière, et relever l’effondrement des ventes de lait de consommation enregistrées en GMS cet été.

Rédaction Réussir

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