Aller au contenu principal

Prix du lait : des tensions persistent

En dépit de la «clause de paix» signée en mars entre producteurs et industriels sur la question du prix du lait, des tiraillements sont toujours présents. Jeudi dernier, la FRSEA de l’Ouest a claqué la porte des négociations avec les transformateurs concernant la fixation du prix du lait pour le 2e trimestre. Alors que les producteurs souhaitaient l’application de l’accord de mars prévoyant l’application de l’index de l’accord de 1997 sans lissage, des industriels ont souhaité aller plus loin en appliquant une baisse supplémentaire de 3 €. Au final, les producteurs se sont donc vu proposer une baisse d’environ 15 €. Une pilule difficile à avaler puisque déjà au 1er trimestre certains industriels avaient décidé d’aller plus loin que les -10,7 euros décidés pour janvier et les -9,5 prévus sur février et mars. Les entreprises pointées du doigt par les producteurs se caractérisent par un poids des produits industriels assez important. On retrouve parmi celles-ci Coopagri, Unicopa ou encore Eurial Poitouraine.

« La réaction des producteurs est d’autant plus compréhensible qu’actuellement les cours s’améliorent», explique Gilles Psalmon, responsable économique à la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). Pour ce dernier, malgré le dernier accord, « les entreprises se retranchent derrière l’assurance qu’elles ont eu, en marge des négociations, de pouvoir déroger aux décisions prises».

Le litige a au moins le mérite de remettre sur le devant de la scène la problématique des entreprises ayant un mix produit défavorable. Une question actuellement débattue au niveau national entre producteurs et transformateurs qui discutent des modalités de fixation du prix du lait pour le 2nd semestre. « Une réflexion est engagée quant à l’octroi éventuel d’une dérogation pour ces entreprises», indique M. Psalmon. Les discussions en cours portent également sur le passage à un lissage à 100%, la mise en place d’un indicateur de PGC et d’un indicateur de compétitivité afin que les industriels français ne soient pas distancés par leurs concurrents européens. « Nous sommes partis de l’idée que 95% des règles de l’accord de 1997 étaient bonnes», conclut M. Psalmon.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio