Prix : distributeurs et industriels invités à une table ronde
«Pour une même matière première entrant dans la composition d'un produit -par exemple, le blé dans les pâtes- certains fournisseurs et distributeurs ont amorti la hausse de prix alors que d'autres l'ont répercutée à l'excès» déclare Christine Lagarde, dans Le Parisien d'hier, qui donne les premiers résultats de l'opération «coup de poing» annoncée par François Fillon. L'enquête a été menée par quelque 50 enquêteurs de la DGCCRF dans 80 supermarchés de 6 enseignes sur les 20 produits mis en avant par l'enquête de 60 millions de consommateurs. Résultat peu surprenant : «la hausse des prix est confirmée de manière officielle, même si elle reste inférieure, de 11,5% à 18,2%, selon les enseignes, à celle constatée par 60 millions», écrit le quotidien. Un cas mérite d'être signalé : sur le jambon Fleury Michon supérieur (x4) la différence entre les prix observés et les prix INC atteint 32% (2,46 euros en moyenne contre 3,59 euros). Au rang des enseignes les moins chères on retrouve en tête Intermarché et Leclerc. A l'inverse, Carrefour et Casino se retrouvent en bas du tableau. Parmi les mauvais élèves, la DGCCRF a noté qu'un distributeur «avait amplifié de manière abusive la hausse du cours du blé dur déjà prise en compte par son fabricant». Une analyse plus approfondie sera présentée le 11 mars, dans le cadre des premiers résultats de l'Observatoire des prix et des marges. Pour calmer la hausse, Christine Lagarde affirme son intention «d'inviter les fournisseurs, petits et grands, les distributeurs de toutes catégories et les consommateurs à une table ronde pour élaborer ensemble des propositions».