Prix de la viande : premières réactions à l’enquête de l’UFC
Après le rapport d’Eric Besson Alors secrétaire d'Etat chargé de la Prospective., remis en décembre dernier, l’étude de l’UFC-Que Choisir, rendue publique mardi, pointe du doigt l’important décalage entre les prix en rayon des viandes et ceux perçus par les éleveurs ( LM d’hier). « Les professionnels sont au pied du mur,a considéré Alain Bassot, président de l’Union fédérale des consommateurs, ils sont sommés d’expliquer qu’ils n’ont pas gonflé leurs marges ». L’intermédiaire particulièrement visé est la grande distribution. Codivial, la section viandes de la FCD, se dit en train d’établir un dossier sur la question, motivé depuis le rapport Besson. Ripostant à chaud, le président de la FCD, Jérôme Bédier, a affirmé que le prix du bœuf était « resté stable» depuis la crise de la vache folle, mais qu’il avait augmenté « légèrement » dans les rayons à cause des coûts de main d’œuvre. Quant aux prix du porc, les variations sont sans commune mesure avec les hausses évoquées par l’UFC. « Nos rayons boucherie sont dans des situations difficiles », a-t-il plaidé. Un observateur bien informé de la boucherie avance que les industriels de la viande ont probablement amélioré leurs marges ces dernières années, en particulier sur les arrières de bœuf depuis que les avants se sont dévalorisés. Au rayon volaille, le vice-président de la FIA Alain Melot estime aussi que « les produits en fonds de rayon sont trop chers ». Au jugement de l’UFC selon lequel son industrie serait trop concentrée pour ménager une saine concurrence, il oppose le partage du marché : 25 % d’importations et 50 % aux mains de quatre industriels.