Prix alimentaires, quelle hausse pour le consommateur ?
La hausse des prix alimentaires en France est «inévitable» dans les prochains mois, en raison notamment de l'augmentation des prix mondiaux des matières premières agricoles, ont indiqué mercredi les représentants de l'agriculture, de l'industrie alimentaire et de la distribution. «Inévitablement, il y aura une certaine hausse des prix agricoles et alimentaires», a déclaré Jean-Michel Lemétayer, le président de la FNSEA, à l'issue d'une réunion commune des professionnels. «Nous ferons tout pour que cela pèse le moins possible sur le consommateur avec des hausses minimum nécessaires à la survie des entreprises. Nous ne sommes pas masochistes», a ajouté Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania). «Nous n'acceptons pas la fatalité que cette hausse soit structurelle», a pour sa part confié hier aux Marchés Jérôme Bédier, président de la FCD. «Nous devons trouver des réponses pour rééquilibrer le marché», a-t-il ajouté citant par exemple la question de la suppression de la jachère.
Concrètement, la discussion sur la hausse des prix au détail va se négocier point par point entre distributeurs et fournisseurs. Les filières fortement pénalisées par la hausse des matières premières comme la volaille ou le porc devraient faire l'objet d'une attention particulière. La FNSEA, qui rencontrait hier soir François Fillon, a fortement insisté là-dessus. «Mais attention, sur la viande, on constate chaque année des baisses de volume de 2%», a prévenu Jérôme Bédier.
FCD, FNSEA et Ania doivent se revoir en septembre sur le sujet. D'ici là des groupes de travail constitués filière par filière plancheront sur le moyen de répartir la hausse des matières premières entre les différents maillons de la chaîne sans que le consommateur soit trop pénalisé. La FCD a également proposé de prendre un expert extérieur qui fasse le point sur l'évolution du marché en lien avec la mission d'analyse annoncée par Michel Barnier.