Precepta promet un bel avenir au bio
Le cabinet d’études Precepta est plutôt enthousiaste sur le développement futur des produits issus de l’agriculture biologique. Dans une étude récente, il table sur une accélération des ventes du secteur, qui devraient dépasser les 2 milliards d’euros en 2008. La croissance annuelle, de l’ordre de 9,5 % depuis 1999, devrait s’établir à 10,5 % en 2007 et 11 % en 2008. Les raisons de ce décollage (à relativiser, la Bio ne représentant que 1 % du marché alimentaire) tiennent à la vogue de ces produits auprès des consommateurs, mais également aux efforts conjugués des distributeurs, qu’ils s’agissent des réseaux spécialisés ou des GMS.
« Les uns multiplient les ouvertures de points de vente, les autres multiplient les références » note Precepta, qui pointe l’atomisation du réseau (2 000 points de vente spécialisés). La structuration encore faible du secteur, alliée au manque de notoriété de certaines enseignes est un handicap mais la situation commence à se résorber à coup d’investissements publicitaires. Plus rassurant, Precepta observe que le CA des magasins bio croît de manière forte et régulière, contrairement aux commerçants de proximité. De leur côté, les hypermarchés ont saisi cette opportunité en augmentant l’espace attribué au bio dans les linéaires et surtout en élargissant leurs gammes, s’invitant dans des segments jusqu’à inexplorés comme le traiteur ou les surgelés. Carrefour entend ainsi doubler le nombre de ses MDD Bio en 2008 et les marques nationales « multiplient les créations de produits bio », une nouveauté de la part de ces non-spécialistes. Les consommateurs occasionnels sont visés, tout comme le recrutement de nouveaux acheteurs qui assurera la pérennité du bio. Le frein à faire sauter reste le niveau de prix, qui pourrait baisser mécaniquement compte tenu « des économies d’échelle, de l’augmentation des volumes et de la meilleure structuration des réseaux » selon Precepta. Sur ces différents points, l’écart reste cependant grand entre les prévisions du cabinet et les difficultés rencontrées pour faire décoller les surfaces de production en France.