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Pousses de soja : Minerve continue d’aller de l’avant

Pour garder son impressionnant rythme de croissance, Minerve, le conserveur breton en pousses de soja projette de se doter d’une seconde usine dans les prochains mois.

Le conserveur breton Minerve (Quéven, Morbihan) projette un investissement important dans les prochains mois, de l’ordre de 2 à 2,5 millions d’euros, pour construire une seconde usine de 4 000 mètres carrés, attenante à son outil actuel de 7 000 mètres carrés.

Minerve, leader français en pousses de soja (haricots mungo), marrons et châtaignes appertisés (25 millions d’euros de chiffre d’affaires en prévision 2004), transférera l’ensemble de la production (hors sol) de germes de soja et leur appertisation dans la nouvelle usine.

Au plus tôt au premier semestre 2006, car les services de l’administration départementale continuent d’éplucher le dossier. Le conserveur morbihannais inventera de nouveaux produits, du moins orientera sa gamme vers plus de praticité, par l’emballage en particulier.

Pour conserver son impressionnant rythme de croissance de 25 à 30 % l’an, la société Minerve vient de boucler un investissement transitoire de 1 million d’euros dans l’outil situé dans l’agglomération de Quéven. Sans extension mais avec du nouveau matériel « pour accroître nos capacités de production et renforcer encore plus la sécurité alimentaire».

Pedro Quintana, directeur commercial et associé (depuis une dizaine d’années) d’un des deux fondateurs de Minerve n’en dira pas plus. Minerve se fait toujours discrète car elle doit faire face à une concurrence acharnée d’opérateurs autrement plus grands qu’elle, ajoute-t-il.

De l’exotisme pur et dur

Fondée en 1968 par deux personnes privées sur le créneau méditerranéen, Minerve évolue rapidement vers l’exotisme pur et dur en développant, dès 1970, les germes de soja appertisés. Les coassociés ajoutent, en 1973, les marrons aux pousses de soja en raison de la complémentarité de leur consommation.

Depuis, Minerve a rajouté une troisième corde à son arc, une large gamme de produits asiatiques (galettes de riz, vermicelles, sauces aigres douces…), qu’elle négocie auprès de fournisseurs dont elle a la maîtrise. La PME qui a multiplié par trois son CA en dix ans est parvenue à imposer ses trois gammes qui représentent chacune un tiers des ventes de l’entreprise.

Minerve réalise 70 % de ses ventes auprès de la grande distribution, moitié à sa marque, moitié aux marques des enseignes. « Nous faisons 100 % du marché en MDD », souligne M. Quintana. L’industrie et la RHD apparaissent à hauteur de 20 % des ventes, l’exportation pour 10 %. Au total cette année, ce sont 55 millions de boîtes et verrines qui ont été fabriquées. Par ses performances sur l’ensemble des marchés alimentaires, catering aérien y compris, Minerve progresse bien plus vite que le marché. Au rythme annoncé par M. Quintana (20 à 30 % de progression), la projection de 40 millions d’euros de CA à cinq ans devrait être révisée à la hausse.

Minerve s’y prépare. Dès que la seconde usine aura vu le jour, la société envisage déjà d’agrandir sa plate-forme d’étiquetage, facturation et expédition, située à Quimperlé (Finistère), tout à côté de Quéven. Minerve aimerait faire passer sa plate-forme de 8 000 à 12 000 mètres carrés couverts.

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