Pourquoi le hard-discount progresse tant
En quatre ans, le pouvoir d'achat n’a crû que de 2,6 %, et encore cette hausse ne tient-elle qu’à 2001 et 2002. Depuis, le revenu net s’est même légèrement contracté, assure le dernier numéro de Capital. Une famille type de quatre personne avec des revenus de 5 800 euros a perdu 650 euros de pouvoir d'achat en quatre ans. La faute à internet (dépenses mensuelles en hausse de 0 à 25 euros), aux loisirs des enfants (de 50 à 120 euros), aux transports (de 520 à 700 euros) au téléphone ( de 120 à 330 euros) mais aussi à l'alimentation (800 à 1 000 euros). Entre 1998 et 2003, les dépenses en sucreries, confiseries ont tout de même progressé de 20 %. Dans le même temps, les salaires n'ont presque pas été réévalués (-0,3 % en 2003 et +0,5 % en 2004). Parmi les foyers dont le pouvoir d'achat a progressé, on retrouve les petits et les gros commerçants ou artisans (entre +19 % et +27 %), les patrons de PME (+25 %), les retraités (+5,8 %) et dans une moindre mesure ... les agriculteurs (+1,2 %) ! A l'inverse, les catégories les plus consommatrices, enseignants, fonctionnaires, cadres supérieurs du privé, ouvriers et employés ont reculé. On comprend mieux dès lors l’essor brutal du hard discount.