Pourquoi la volaille standard doit augmenter sans tarder
La montée des coûts alimentaires du poulet et de la dinde standard doit entraîner une hausse de 7 à 10 % des prix de marché de ces viandes, insistent les fabricants d’aliments et les industriels de la volaille. Adolphe Thomas, président du Snia (syndicat des industriels de la nutrition animale), témoigne que tous les fabricants ont été surpris par l’intensité de la hausse des céréales, et déçus par le maintien de la tension sur le soja. Il craint que la situation ne profite aux pays importateurs de matières premières qui n’ont pas peur des traces d’OGM. Selon Gilles Le Pottier, délégué général de l’interprofession de la dinde, la faiblesse des marges impose des hausses rapides. Le facteur limitant essentiel en restauration sociale est le prix du porc, considère-t-il. La situation est moins critique qu’en 2007. Il y a plus de trois mois de consommation de céréales en stock dans le monde. Les syndicats de fabricants européens espèrent la libération des stocks d’intervention d’orge européens. En 2007, les indices des prix de revient des aliments de l’Itavi avaient commencé à gonfler entre juin et juillet. Le poulet PAC standard avait flambé dès la mi-août, prenant +12 % à Rungis en cinq semaines. Le filet de dinde avait pris 27 % dès début septembre en six semaines. Mais la répétition de ce scénario est peu probable.