Pourquoi Buffalo Grill va mieux
Buffalo Grill commence à mieux respirer, après ses déboires médiatico-judiciaires. La chaîne de restauration a annoncé hier une augmentation de chiffre d’affaires de 13,2 % à 128 M EUR au premier semestre 2004. Son résultat d’exploitation atteint 6,1 % sur cette période, contre 2,7 % un an plus tôt. En terme de fréquentation, l’amélioration est tout aussi spectaculaire, avec, sur huit mois, 16 M de couverts en 2004, à comparer aux 14,5 M en 2003 (18,5 M en 2002), et ce dans un « climat de consommation toujours morose ». « La crise que nous avons traversée a eu des côtés positifs, a commenté Christian Picart, président du conseil de surveillance de Buffalo. Elle a permis de se concentrer sur la gestion courante. » L’amélioration de la marge d’exploitation est notamment liée à une limitation des dépenses d’énergie, de sous-traitance et de télécommunication. Le numéro un du steak house en France cède également des établissements peu rentables ou malmenés par la crise. Cela concerne une dizaine de franchises. « D’ici à mi 2005, les foyers de perte seront éradiqués », a précisé Erich Harasymczuk, le président du directoire. Des actifs non stratégiques sont vendus. Il ne reste plus que deux Bistrots d’Augustin, sur un nombre initial de quinze. Les hôtels ont été cédés et les quatre Pizza Pubs le seront, d’ici à 2005.
« Buffalo Grill ne communiquait pas assez sur ses actions en matière de qualité », a également déclaré le successeur de François Picart, parti ouvrir la première unité du groupe en Floride. « Aujourd’hui, nous mettons en avant notre contrat de transparence, validé par Interbev, qui porte sur une traçabilité totale, du bœuf 100 % muscle, le contrôle par un organisme tiers. » Une autre ligne directrice est d’optimiser la rentabilité. « On s’inspire beaucoup de la grande distribution, en misant sur la quantité, la qualité et le prix », a ajouté Christian Picart. Selon lui, l’enseigne a démontré sa capacité de rebond. « Il nous faut environ six mois pour retrouver une vitesse de croisière. La fréquentation est revenue à la normale en juillet 2003, après la crise de décembre 2002. Les chiffres de 2002 sont presque rattrapés, malgré l’affaire du restaurant Opéra en mars dernier. »
Le groupe planifie onze ouvertures en 2005, dont huit en franchise. A terme, l’objectif est d’atteindre 400 établissements en France, contre 261 actuellement.