Pourquoi Aquitanima réussit à l’international
        
      
      
      Alain Rousset, le président du conseil régional d’Aquitaine, a accueilli à Bordeaux 90 professionnels étrangers venus de 17 pays, vendredi 11 mai, à l’hôtel de région, en ouverture du colloque international Aquitanima. Cette soirée de travail boucle traditionnellement trois jours de pré-tours techniques organisés en Aquitaine et Poitou-Charentes, en amont d’Aquitanima. Et c’est une des particularités fortes du Salon de Bordeaux : sa taille permet des contacts très rapprochés avec les visiteurs étrangers, avant, pendant et après la manifestation.
Sous l’égide des Upra, Interco, Sersia France et Midatest, éleveurs, professionnels et responsables politiques et territoriaux d’Australie, de Panama, Colombie, Brésil, Pérou, Bolivie, Espagne, Angleterre, Irlande, Belgique, Hongrie, Açores, Réunion, et pour la première fois de Chine (vaches laitières) et de Bulgarie (Blonde d’Aquitaine) ont donc visité les élevages, entreprises (abattoirs, coopératives, boucheries traditionnelles, grande distribution…) et les stations de sélection en lien direct avec les opérateurs, sur des circuits races à lait (Prim’holstein) ou viande (Blonde d’Aquitaine, Bazadaise, Limousine). Ces tours sont souvent le départ de relations commerciales et de coopérations futures : ainsi, un éleveur hongrois qui avait déjà participé aux circuits l’an dernier a acheté 19 génisses Blondes sur le circuit, sans attendre de voir les 500 bovins en concours et présentation à Bordeaux, ce week-end.
Visites professionnelles et achats
« Les Upra ont bagarré pour essayer d’obtenir des places supplémentaires, mais le hall n’est pas extensible », expliquent les organisateurs qui voient là un indicateur de l’intérêt que portent les éleveurs à Bordeaux. Même engouement de l’autre côté des Pyrénées : leurs homologues d’Euskadi et de Cantabrie sont venus, pour la cinquième année, avec des animaux espagnols. Et jamais l’ambiance n’a autant été aux échanges et au business, avec beaucoup de monde, ce week-end au Salon.
Aquitanima intéresse les étrangers aussi parce qu’il est le seul salon spécialisé français à être organisé en même temps et sur le même lieu qu’un Salon de l’agriculture (d’Aquitaine) et qu’une Foire Internationale (de Bordeaux).
« Un tiers des étrangers ont payé leurs circuits : on passe de la notion d’invité à celle de client, une sacrée évolution », souligne Pierre Lesparre, chargé de l’international. Outre les compétitions de haut vol d’Aquitanima et le nouveau pôle international qui n’a pas désempli, les professionnels étrangers peuvent donc « s’échapper à la Foire » et optimiser leur visite sur un pôle agricole mettant en scène, pendant dix jours Parc des Expositions de Bordeaux jusqu’au 21 mai. « le modèle français » et les particularités régionales : de la génétique au produit fini, en passant par les animaux en vif, les modes d’élevage respectant l’animal et l’environnement, jusqu’à la commercialisation (boucherie traditionnelle, grande-distribution…) en passant par la découpe, la marque, la défense et la promotion des produits sous signes d’origine, jusqu’à leur valorisation en cuisine par des grands chefs toqués et leur dégustation.
Les pays éloignés recherchent souvent des coopérations multiraciales, voire multi-espèces - bovins, mais aussi caprins ou ovins, volailles… - et l’Aquitaine est la deuxième région ovine de France : alors les moutons ont fait leur entrée à Aquitanima, cette année, avec une présentation des races régionales et françaises, hier après-midi, des signes officiels de qualité et des produits viande, lait et laine. Une première qui ne demande qu’à s’affirmer.
 
        
     
 
 
 
 
 
