Pour vendre en Europe, le Costa-Rica mise sur la valeur ajoutée
Aux côtés des cœurs de palmier dont le Costa-Rica est le principal fournisseur en France, la banane, l'ananas et le café « écologiques » aspirent au rang d'ambassadeurs d'un pays d'Amérique centrale très commerçant.
Pendant que des négociateurs d'Amérique centrale planchaient à Bruxelles la semaine passée sur un accord d'association avec l'EU, l'agence du Commerce extérieur du Costa-Rica, Procomer, a conduit une délégation d'entreprises costaricaines en France, en Belgique et au Luxembourg. Vingt-cinq entreprises, majoritairement agro-alimentaires, ont ainsi été invitées vendredi dernier à Paris par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris pour des rencontres interentreprises à la Bourse de Commerce.
Les responsables de Procomer ont déclaré en conférence de presse l'intérêt des exportateurs présents à vendre en Europe des produits à valeur ajoutée ; des produits porteurs des valeurs sociales et environnementales d'un des pays les plus développés d'Amérique latine.
Ce sont par exemple des bananes issues d'entreprises engagées dans la reforestation, la diminution des émissions de carbone et la recherche de solutions alternatives aux pesticides. Ce sont des « cafés gourmets », comme le fameux Tarazu cultivé à plus de 1 400 m d'altitude et aromatisé au miel, ou les confiseries à base de café du Costa-Rica. Le territoire, connu pour sa richesse botanique, est couvert à 25 % par des parcs nationaux, hauts lieux du tourisme écologique. Les Etats-Unis et l'UE sont les deux destinations des exportations alimentaires du Costa Rica, qui se sont accrues de 164 millions de dollars en 2003 à 389 M$ en 2007.