Pour McDonald's, McKey réserve 30 000 bovins français

> Mathieu Pissot, responsable filière McKey, et Eloi de la Celle, responsable achats/qualité McDonald's.
Principal fournisseur de steaks hachés de McDonald's en France depuis plus de 25 ans, McKey a réservé quelque 30 000 bovins auprès de la filière française pour 2015. Ce qui placerait le transformateur comme le leader en matière de contractualisation avec l'élevage français, a-t-il affirmé la semaine dernière au Salon de l'agriculture. « L'an dernier, 15 500 animaux ont été réservés auprès de 750 élevages contre 12 500 en 2013 », pré-cise Mathieu Pissot, responsable filière et contractualisation chez McKey. « La contractualisation porte sur 7 % de nos approvisionnements et devrait monter entre 10 et 15 % en 2015 », ajoute-t-il. Dans une conjoncture difficile, le système de prix fixe, calculé sur les coûts de production (pour les jeunes bovins laitiers et les jeunes génisses allaitantes), semble convaincre de plus en plus d'éleveurs.
Contrats à deux ans pour les jeunes bovins laitiersSuite aux frictions l'an passé avant le Sia avec la Fédération nationale bovine (cette dernière reprochant à McDonald's de ne pas avoir recours à assez de production française) et à la veille de la fin des quotas laitiers, McKey propose dès cette année des contrats sur deux ans pour les jeunes bovins laitiers. « On oriente ainsi la production dès la naissance du veau. Nos partenaires abatteurs ont accepté de jouer le jeu », souligne Mathieu Pissot. « On aimerait bien aller au-delà de deux ans. Les contrats à trois ans sur le blé représentent désormais 50 % de nos approvisionnements et 70 % de nos achats en tomates sont contractualisés à trois ans », ajoute Eloi de la Celle, responsable achats/qualité de McDonald's France.
“ L'opération « Viandes de nos régions » n'a pas été un succès commercial
Ce renforcement de la contractualisation aide McDonald's à améliorer la part de ses achats en bœuf français (+8 % à 23 600 t en 2014 soit 48,8 %). À travers McKey, la chaîne de restauration rapide poursuit aussi ses opérations races à viande, mais avec plus de difficultés. « L'opération “ Les viandes de nos régions ” en septembre (avec du bœuf charolais, montbéliard, normand et limousin) n'a pas été un ” succès commercial », reconnaît Eloi de la Celle. L'offre va ainsi être revue, pour se rapprocher du Petit charolais qui en revanche « marche pas mal ». Au total, 9 000 tonnes de Petit charolais ont été vendues depuis 2011, souligne McDonald's. Les freins au développement sont le manque d'approvisionnement et son irrégularité.