Poulet de chair : une croissance exemplaire
Production, exportation, consommation : tous les indicateurs sont à la hausse pour le poulet. C'est ce que relève le dernier rapport de l'Ofival sur la situation de ce marché.
Le poulet a le vent en poupe. Entre les deux recensements de 1979 et 1988, le nombre de poulets est passé de 78 millions de têtes à 107, soit une hausse de 37 %. La Bretagne qui en 1979 représentait 33,3 % du total des effectifs de poulets, accroît sa représentativité puisqu'elle possède désormais 41,3 % du cheptel national avec un gain de 18 186 000 têtes. Les Pays de Loire conservent leur deuxième rang avec une progression de 4 340 000 poulets, mais ont perdu un peu de leur importance : 16 % de leurs effectifs totaux, contre 17 % en 1979. La plupart des autres grandes régions productrices de poulets enregistrent des augmentations d'effectifs importantes à l'exception des régions Centre (-4 %) et Rhône-Alpes (-7 %).
La concentration régionale s'est accompagnée dans le même temps d'une concentration des élevages. Déjà, en 1979, 3,1 % des exploitations (celles qui avaient plus de 100 poulets) détenaient 95,2 % du cheptel, tandis que 0,01 % des exploitations réelles qui ont plus de 25 000 poulets en détenaient près de 30 %. Cette tendance s'est sensiblement accentuée. Le nombre d'exploitations ayant des poulets régresse de 40,5 %. Le développement rapide du secteur et la diversification de la demande ont entraîné des hausses importantes pour les exploitations ayant entre 2000 et 25 000 poulets qui peuvent répondre plus facilement à la production de produits plus sophistiqués (...). L'export demeure le point fort du secteur. Plus d'un poulet sur trois est en effet exporté. Ainsi, en 1989, d'après les estimations de l'Ofival, les exportations de poulets de chair ont atteint 334 000 tonnes, en hausse de 8,5 % par rapport à 1988.