Poules de réforme : l’inquiétude monte
Du côté des abattoirs, l’inquiétude était palpable la semaine dernière. Le marché africain, notamment le Nigéria, donnait des nouveaux signes de contraction, même si rien d’officiel n’avait été annoncé. La plupart des exportateurs européens voyaient leurs stocks s’accumuler et les prix de la viande descendre. La crise pourrait donc s’accentuer à court terme. Dans ce contexte, les éleveurs peinaient à placer leurs poules. Quelques lots planifiés ont été décalés, parfois plusieurs fois, contraignant certains producteurs à euthanasier les poules. Si certains souhaitaient anticiper les réformes suite à la baisse des cours des œufs, ils ont parfois déchanté au vu des plannings des abattoirs, très remplis. Les acheteurs européens (belges, néerlandais, italiens et polonais), encore présents il y a quelques semaines ont déserté l’Hexagone, accentuant les difficultés.
En poule de reproduction, les volumes étaient aussi importants. Les couvoirs souhaitaient anticiper les réformes, le marché étant délicat en poulet. Mais les places étaient rares et la demande peu intéressée. En poules pondeuses comme de reproduction, les prix n’évoluaient pas et étaient peu discutés. Pour certains vendeurs, surtout dans le Sud, seule comptait la certitude de pouvoir réformer.