Aller au contenu principal

Poule de réforme : le H5N1 complique les échanges

Alors que la filière pensait avoir touché le fond ces derniers temps avec l’arrêt des importations du Nigéria suite à la baisse des devises disponibles dans le pays avec la chute des cours du pétrole, la découverte de cas de grippe aviaire en Dordogne donne un nouveau coup aux opérateurs. Plusieurs pays ont fermé les frontières aux volailles françaises, dont le Bénin et l’Afrique du Sud, partenaires privilégiés de l’Hexagone pour le commerce des poules de réforme. Toutes les poules abattues pour la congélation et l’export sont donc stockées. Un des deux gros abattoirs a annoncé devoir arrêter d’abattre les poules jusqu’à la fin de l’année. L’autre cherche des débouchés alternatifs, avec difficulté et continue à abattre les poules sans pouvoir les payer aux éleveurs. Les prix restent à donc zéro, et les éleveurs les plus éloignés des abattoirs doivent même payer les coûts de transport, ce qui met à mal leurs trésoreries. C’est aussi le cas dans d’autres pays d’Europe, notamment aux Pays-Bas. Les poules abattues par les abattoirs spécialisés dans le frais restent mieux valorisées mais les volumes sont très limités. D’une part la demande est modeste, de l’autre ces abattoirs se consacrent à la gamme festive et ont donc une capacité limitée. Quelques achats belges sont aussi rapportés. D’autres abattoirs maintiennent pour le moment un prix un peu plus élevés afin d’entretenir des bonnes relations avec leurs fournisseurs réguliers et habituels. La filière française alerte les pouvoirs publics sur cette situation de crise et espère un plan d’action rapide, car les éleveurs sont pris par le temps pour abattre les poules et ne peuvent pas toujours repousser les réformes. Réquisition des abattoirs, aide aux stockages, régionalisation des fermetures aux frontières pour qu’elles ne concernent que les volailles élevées dans les zones où ont été détectées la grippe aviaire, plusieurs pistes de réflexion sont évoquées.

Les plus lus

rayon viande hachée
Qu’est-ce qui pourrait faire baisser les prix des bovins en Europe ?

Alors que toute l’Union européenne affiche des prix records pour ses bovins, un petit tassement s’est fait sentir en Irlande…

vaches limousines dans un pré
À 6,17 €/kg, le prix de la vache viande couvre désormais les coûts de revient

Les prix des broutards, puis des jeunes bovins, avaient atteint puis dépassé les coûts de production en début d’année. C’est…

Des silhouettes de vaches qui paturent dans une prairie, style illustré. Au premier plan, une fléche qui illustre une décroissance
Pourquoi le cheptel bovin a-t-il tant reculé dans l’Union européenne en 2024 ?

La baisse du cheptel bovin en 2024 est inédite. Une partie de ce recul est structurelle, alimentée par les départs en retraite…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 02 mai 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 18 avril 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

burger sur fond noir
Les vaches allaitantes passent toujours plus au hachoir

La consommation de viande bovine résiste, grâce à la transformation et au haché. Même les vaches allaitantes y passent, ce qui…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio