Poule de réforme : la filière est pessimiste
Les semaines se suivent et se ressemblent sur un marché en manque de signaux positifs. Suite à la baisse des cours des œufs, les éleveurs étaient nombreux à chercher à anticiper leurs réformes. Or, du côté des abattoirs, la vente bloquait toujours. La découverte de nouveaux cas de grippe aviaire le mois dernier fait craindre une prolongation des embargos sanitaires sur certaines destinations. Le cas découvert en Italie laisse à penser que nos voisins vont aussi rencontrer des difficultés exacerbées à l’export. Ils ont cessé d’acheter des poules aux éleveurs du sud de la France, ce qui plombe aussi le marché. Quant à la demande africaine, elle n’est guère porteuse. Les marchés togolais et béninois sont surchargés de poules françaises, italiennes, polonaises et brésiliennes. Les prix de la viande y sont très bas. Le Nigéria, de son côté, est miné par la chute des cours du pétrole et la tenue de la demande y est incertaine. Dans ce contexte morose, les abattoirs continuent d’appuyer sur les prix. Les lots non programmés sont difficiles à placer.
En poules de réforme, l’offre est aussi abondante. Or les places sont limitées du fait des abattages de pondeuses. Avec l’arrivée du beau temps, le courant d’affaire en frais s’est éteint. La situation est très compliquée et les prix sont toujours bas.