Aller au contenu principal

Porcs : l’heure est au bilan de l’année 2005

En ce début d’année, tous les maillons de la filière font le bilan de l’année 2005. Favorable sans plus pour la production, elle a été en revanche difficile pour l’abattage découpe. Le problème reste une fois de plus la valorisation de la viande porcine.

L’année 2005 s’est terminée favorablement pour la production porcine. La bonne orientation du marché s’est confirmée en décembre. La demande des abattoirs a été soutenue, du fait des températures hivernales et de la préparation des promotions de janvier. L’export était aux achats. Conséquence, le marché est apparu (très) fluide, et les cours ont ainsi pu progresser. Ces derniers sont passés de 1,146 euro/kg en fin de semaine 48 à 1,192 euro/kg à la veille du réveillon.

2005 : «année quelconque» en production

Selon le MPB, «en termes de prix moyen, (2005) restera une année quelconque». Les cours ont en effet atteint 1,159 euro/kg en moyenne contre 1,128 euro/kg en 2004, soit une hausse de 3,1 centimes ou +2,75 %. L’ampleur des variations de la cotation 54 TVM a également été moins importante qu’en 2004. Elle a évolué entre 0,992 euro/kg fin avril et 1,292 euro/kg à la mi-juin.

Comme le note le directeur du MPB, le début d’année a été moins dynamique que prévu, mais la fin d’année meilleure. Ils reviennent également sur "l’étonnant" mois d’avril. Contrairement aux attentes, les cours se sont repliés significativement, du fait de disponibilités ponctuellement importantes et d’une forte pression à la baisse des abattoirs. Juste après, cependant, la cotation 54 TVM s’est rapidement redressée, atteignant son maximum de l’année en seulement un mois et demi. Autre fait marquant : pour la deuxième année consécutive, le cours du porc est meilleur en décembre qu’en octobre et novembre. Peut-être y aurait-il «une nouvelle donne saisonnière basée sur la demande hivernale des Pays de l’Est ?» s’interroge le MPB.

D’autre part, la rentabilité des éleveurs s’est améliorée, du fait principalement de la baisse des coûts de production (baisse du prix de l’aliment, amélioration des résultats techniques), et l’écart entre le prix de vente et le prix de revient est positif. Cependant, Plérin précise «qu’il reste beaucoup à faire dans la valorisation du cochon, car les coûts ne s’amélioreront pas indéfiniment».

Année difficile pour l’abattage-découpe

Au stade abattage-découpe, l’année n’a pas été des plus positives. Tout le monde se souvient de la fin 2004. Les cours en production se sont envolés, tandis qu’en aval, une telle revalorisation des tarifs était quasi impossible. L’IMR (Indice du Marché de Rungis) a progressé sur le mois de janvier par rapport à la même période de 2004, mais de «seulement» 16,5 %, alors que la hausse était de 26,41 % pour le porc classe E.

Par la suite, les opérateurs du secteur abattage-découpe n’ont pas réussi à rattraper entièrement leur retard. Sur 2005, l’IMR moyen atteint 106,93, ce qui correspond à une progression de 2,42 % par rapport à l’année précédente, tandis qu’en amont, les prix ont augmenté de près de 2,80 %.

Les tarifs des pièces n’ont pas tous évolué de façon identique. Le hachage et la poitrine ont vu leur prix se réajuster significativement à la hausse (entre +8,36 % et +10,50 %). La valorisation des pièces nobles (jambon sans mouille +1,69% et longe n°3 +0,6%) a en revanche été nettement moins importantes...

La valorisation reste bel et bien le problème de toute la filière...

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

extrait de l'infographie sur les ventes d'alternatives végétales
Alternatives végétales à la viande et au lait : comment les ventes évoluent en 2024

Les ventes d’alternatives végétales à la viande, au lait, au fromage, à la crème et aux crèmes desserts ont plutôt résisté à l…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio